Bien que certaines superficies consacrées aux cultures céréalières ont subi d'importants dégâts dus à la chute de grêle au cours de ces dernières semaines, les quantités importantes des dernières précipitations qui se sont abattues, hier, ont été réparties quasi équitablement sur l'ensemble des régions. Celles-ci ont été bénéfiques pour le cycle végétatif, les fourrages et les barrages, a relevé Abdallah Rebhi expert en eau lors de son intervention, sur la radio. Ces récentes précipitations sont, à plus d'un titre, exceptionnelles car elles ont enregistré dans les régions du Nord Ouest et du Nord Est une hausse de 113% (nord ouest), atteignant jusqu'à 157% dans le Centre Est par rapport à la moyenne pluviométrique annuelle. L'expert a expliqué, que contrairement à cette année, les régions n'ont pas été autant arrosées l'an passé au cours de la même période ; les précipitations observées tout au long de la saison des pluies, n'ayant pas dépassé 30% par rapport à la moyenne pluviométrique annuelle dans le Centre, le Sud et le Sud Ouest. Quant aux réserves en eau dans les barrages, ils ont légèrement augmenté suite aux dernières précipitations et sont actuellement estimés à 952 millions de m3 volume, ce qui représente un taux de remplissage estimé à 40% et qui pourrait atteindre 41% si les pluies se poursuivent. « Il s'agit d'un taux de remplissage conséquent mais qui n'est pas suffisant d'autant plus que la saison des pluies va s'achever et que la chaleur qui va s'installer va induire un processus d'évaporation qui entraine une diminution des réserves en eau », a relevé Abdallah Rebhi. Le ministère de l'Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche a déjà pris les devant en adoptant des mesures préventives consistant en la mise en place d'immenses ballons qui représentent une technique efficace hydrique permettant de dévier les rayons du soleil à l'origine de l'évaporation des réserves en eau dans les ouvrages hydrauliques. « Il ne faut rien négliger. Tout doit être pris en considération pour conférer le maximum d'efficience à la stratégie de prévention et de gestion des ressources hydrauliques, a relevé l'expert en eau. 75 millions de dinars devront être consacrées à cette stratégie d'ici 20250 », a conclu Abdallah Rebhi.