Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Hassine Abassi, a déclaré, hier, que le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Naceur, lui a affirmé, lors de la dernière rencontre qui les a réunis, que le projet de loi relatif à l'institutionnalisation du dialogue social sera au cœur des priorités du parlement au cours de la prochaine étape. S'exprimant au cours d'une rencontre avec la presse au siège de l'union pour jeter la lumière sur les détails de l'accord avec le gouvernement sur les majorations salariales, Abassi a souligné que l'institutionnalisation du dialogue social a pris un grand retard malgré que l'élaboration d'un projet de loi y afférent a été approuvée par le gouvernement précédent. Il a rappelé que le contrat social signé le 14 janvier 2014 entre les partenaires de la production, dont le gouvernement et l'Ugtt, stipule l'institutionnalisation du dialogue social qui permet, a-t-il dit, de résoudre la plupart des conflits. Le responsable syndical est revenu sur l'annulation de la grève générale qui était prévue pour le 8 décembre 2016 à la faveur de l'accord convenu entre l'Ugtt et le gouvernement, en vertu duquel les travailleurs pourront bénéficier de leurs droits. Il a fait savoir que l'accord prévoit le versement au titre de 2017 de 50% des majorations entre janvier et novembre 2017. Le versement de la totalité des majorations s'effectuera en décembre 2017. Les majorations au titre de l'année suivante seront versées dans leur intégralité au cours du premier trimestre de 2018, en plus de l'octroi aux travailleurs du secteur public de la totalité de la prime spécifique au titre de 2017/2018, a fait savoir Abassi. Le secrétaire général de l'Ugtt a ajouté que l'accord avec le gouvernement, signé le 7 décembre 2016, prévoit le lancement d'un nouveau cycle de négociations sociales dans le secteur public à partir d'avril 2018.