La secrétaire générale de l'Organisation tunisienne pour la défense des droits des personnes handicapées (Otddph) section Médenine, Fatma Ghandri, a appelé, hier, à associer réellement les personnes handicapées et leurs organisations à l'élaboration des politiques publiques et des programmes de protection sociale. Lors d'une conférence de presse organisée par l'Otddph, sous le signe «Pour des politiques publiques inclusives», Ghandri a présenté les principales recommandations des ateliers sur le droit à la protection sociale des personnes handicapées en Tunisie, qui entrent dans le cadre du projet maghrébin «Decide». Parmi les recommandations figure l'amendement de la loi d'orientation n°83-2005, et l'ajout d'un article au Code pénal qui criminalise la discrimination envers les personnes handicapées, a-t-elle indiqué. De son côté, Amel Nefzi, représentante de l'Otddph à Bizerte, a fait savoir qu'une proposition a également été présentée pour adopter le critère «situation de handicap» dans l'attribution des points pour bénéficier des programmes de protection sociale, sans revenir au critère du niveau matériel de la personne concernée. Saida Ghanmi, présidente de l'association 139 pour le développement à Menzel Bourguiba, a réclamé l'élaboration d'une loi définissant le handicap, après consultation des personnes porteuses de handicap, des experts et les organisations pour handicapés. Lancé en novembre 2017 pour une durée de 27 mois (1er novembre 2014-31 janvier 2017) par Handicap international, le projet maghrébin «Decide» a pour objectif d'améliorer l'inclusion politique et socioéconomique des personnes handicapées dans la région Mena en leur permettant de participer activement à l'élaboration et à la mise en œuvre des politiques et programmes visant à garantir le respect de leurs droits fondamentaux.