A fin novembre 2016, les données de l'Agence Nationale de l'Emploi et du Travail indépendant (Aneti) montrent un déséquilibre entre la demande et l'offre d'emploi, soit plus de 727 mille demandeurs d'emploi contre plus de 75 mille offres d'emploi. Selon l'Aneti, les offres d'emploi ont connu une progression de 1,8%, durant les 11 premiers mois 2016, par rapport à la même période en 2015, soit plus de 75 mille offres. Une progression due à la hausse des offres d'emploi dans le cadre des contrats d'intégration de 8,9% contre une baisse des offres d'emploi direct de 3,8%. A y voir de près, ce sont les contrats de réhabilitation et d'intégration professionnelle qui réalisent le taux le plus élevé, soit +10,4%, contre seulement 1,4% pour les contrats d'intégration des diplômés de l'enseignement supérieur et -61,6% pour les contrats de réintégration dans la vie active. En termes de répartition, les contrats d'emploi direct présentent 53,1% et les contrats de réhabilitation et d'intégration professionnelle 46,4%. Il est à noter que le pourcentage des offres d'emploi destinées aux diplômés de l'enseignement supérieur n'a pas dépassé les 13,2% de l'ensemble des offres, soit plus de 9.800 offres, à fin novembre 2016, contre 86,8% pour les autres catégories, soit plus de 65 mille offres. Baisse de l'embauche L'Aneti indique que cette progression dénote une reprise dans certains secteurs économiques. On cite le secteur textile et habillement (11,6%), le transport (38,5%) et le tourisme (9,6%). D'un autre côté, on précise que le secteur des industries manufacturières reste le secteur qui contribue le plus dans la création d'emplois, avec une contribution de 52%, suivi par le secteur des services (41,9%). En ce qui concerne la répartition des offres par régions, le Centre-Est a accaparé 29,1%, suivi par le Nord-Est (24,8%) et le Grand-Tunis (24%), le Nord-Ouest (7,1%), le Sud-Ouest (6,2%), le Centre-Ouest (5,1%) et le Sud-Est (3,7%). Néanmoins, cette progression n'a pas été accompagnée par une amélioration de l'embauche, qui a régressé de 10,5%, soit plus de 45.900 opérations, à fin novembre 2016, par rapport à la même période en 2015. D'après l'Aneti, les opérations d'embauche des diplômés de l'enseignement supérieur, représentant 34,5% de l'ensemble, ont baissé de 2,7%, soit plus de 15.800 opérations, durant les 11 premiers mois 2016 contre plus de 16.200 opérations durant les 11 premiers mois 2015. Par secteur, la baisse des opérations d'embauche a concerné tous les secteurs, à l'exception du tourisme (+15%) et du transport (+15,7%). Les secteurs des industries manufacturières et des services accaparent également les parts les plus importantes, soit respectivement 46,6% et 46,7%. L'Aneti précise que, malgré cela, certains gouvernorats ont réalisé des améliorations, tels que Gabès (21,3%), Monastir (10,4%), Ariana (19,4%), Ben Arous (3,7%), Béja (2,2%) et La Manouba (1,7%). Une demande croissante Concernant les demandes d'emploi, elles ont progressé de 13%, à fin novembre 2016, soit plus de 727 mille demandeurs d'emploi, dont plus de 124 mille qui font le premier contact avec les services de l'Aneti. On indique que le nombre des demandeurs actifs d'emploi a augmenté de 11% à la même période, soit plus de 212 mille personnes, dont les femmes représentent 58%, les diplômés de l'enseignement supérieur 53% et les anciens diplômés (dont l'inscription dans les bureaux de l'emploi a dépassé les deux ans) 72%. Pour les diplômés de l'enseignement supérieur, leur nombre a augmenté de 15%, soit plus de 111 mille personnes, dont 43% ont bénéficié au moins de l'un des programmes de la politique active de l'emploi. Selon l'Aneti, les autres catégories représentent aussi plus de 44% des demandeurs actifs d'emploi. Par spécialités, on indique que 42,6% des demandeurs d'emploi parmi les diplômés du supérieur ont des diplômes dans les disciplines des sciences et technique et 28,4% dans les disciplines de gestion et droit.