Ameur Dridi est l'une des personnes les mieux placées pour évaluer les performances des lutteurs tunisiens affichées pour le compte de l'année 2016. «Pour moi, les trois meilleurs lutteurs de l'année 2016 sont incontestablement et par ordre de mérite Maroua El Amri, Mohamed Saâdaoui et Kheireddine Tlili. 1) L'internationale Maroua El Amri a réussi l'énorme exploit de décrocher la médaille de bronze aux derniers Jeux olympiques de Rio dans la catégorie des 54 kg lutte libre. Elle a eu le mérite d'être la première lutteuse arabe et africaine à mettre les pieds sur un podium olympique. C'est tout à son honneur et à celui de la Tunisie tout entière. Cette championne pétrie de qualités physiques, techniques et mentales arrive souvent à avoir raison de plusieurs grandes championnes mondiales lors des tournois internationaux organisés un peu partout dans le monde. C'est une championne qu'il faudrait, à mon avis, «choyer» car elle n'a que 25 ans. A l'image d'Oussama Mellouli, elle est capable de ramener de grandes satisfactions à la Tunisie lors des prochaines joutes mondiales, notamment les prochains Jeux olympiques. 2) L'international Mohamed Saâdaoui (21 ans), un mi-lourd de 97 kg, impose le respect. Il est champion d'Afrique 2016. Tous les spécialistes s'attendent à ce que son avenir soit des plus radieux, pourvu qu'il soit bien entouré lui aussi. La fédération et la tutelle se doivent de lui accorder un traitement spécial, en compagnie des autres internationaux de marque. De nombreuses participations à des tournois et stages de haut niveau feront certainement de ce genre de champions des sportifs de légende. 3) Un autre grand champion en herbe, à savoir Kheireddine Tlili (19 ans), médaillé d'or lors du dernier championnat d'Afrique juniors 2016. Originaire du quartier populaire d'Ettadhamen, ce garçon peut lui aussi hisser très haut le drapeau tunisien dans les plus prestigieuses compétitions internationales. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point le sport de haut niveau peut sauver des jeunes comme Kheireddine de la délinquance et des menaces de l'intolérance».