Durant une semaine, 130 spectacles seront présentés globalement, dont 15 subventionnés proposés par le ministère des Affaires culturelles...Une belle programmation décentralisée dans les limites du budget alloué Une manifestation culturelle annuelle d'envergure viendra égayer le quotidien des enfants, durant toute une semaine à Nabeul. « Le Festival international Néapolis du théâtre pour enfants » rempile pour sa 31e session, programmée du 8 au 15 janvier 2017. Spectacles divers internationaux, ateliers pour enfants, étudiants et bébés de moins de 3 mois s'empareront du centre-ville, mais également des régions du Cap Bon et ailleurs. Autant d'activités prévues dans l'enceinte des centres culturels de la région, mais aussi dans la rue. L'ouverture aura lieu le 8 janvier à partir de 15h00 avec le carnaval annuel formé par la troupe d'honneur de l'armée nationale, des chars avec différents thèmes, des troupes folkloriques et des marionnettes géantes. Les festivités de ce lancement seront essentiellement marquées par la participation en masse des enfants, en collaboration avec de nombreux jardins d'enfants et en exclusivité, cette année, la troupe d'animation de Yasmine Hammamet s'associera à la liste non moins exhaustive des participants. Cette parade géante va parcourir la ville le temps d'un après-midi avant de présenter l'essentiel du festival à un public fidèle et fort nombreux depuis des années, composé de pas moins de 20.000 spectateurs, sans compter les personnes qui assistent aux spectacles de rue. Cette édition se déroulera en partenariat avec l'Unicef, l'organisation mondiale pour l'enfance, qui célèbre cette année son 70e anniversaire. Lors d'une conférence de presse organisée dans la matinée, le programme y a été minutieusement présenté. Près de 14 pays, à l'instar du Koweït, Bahreïn, Algérie, Irak, Egypte et Tunisie sont de la partie, ce qui a considérablement renforcé le statut du festival, plus connu actuellement à l'échelle internationale. La décentralisation étant le principal objectif de Néapolis, les organisateurs se sont démenés avec les moyens du bord afin de sillonner les quartiers populaires et d'user de divers contacts pour parvenir à attirer des troupes et des artistes internationaux : la France, l'Italie, l'Espagne, l'Iran, la Turquie et le Congo ont tous répondu présent. Cinq salles situées au centre-ville accueilleront les spectacles, en plus de celle de Carthage Land à Yasmine Hammamet. 25 spectacles seront présentés à l'extérieur de Nabeul : Maamoura, Menzel Bouzalfa, Akouda, Kalâa Seghira, et même à Tunis au Centre national des marionnettes. Une programmation décentralisée dans les limites du budget alloué. 130 spectacles seront, donc, présentés globalement, en une semaine dont 15 subventionnés , proposés par le ministère des Affaires culturelles... Les points forts restent la richesse du contenu des ateliers destinés aux étudiants et aux enfants, comme la création de poupées géantes, la « Commedia dell'arte », le traitement théâtral thérapeutique, le théâtre interactif, l'emploi de la musique scénique, la place du patrimoine culturel national dans l'imaginaire des enfants et les spectacles réservés aux bébés de trois mois, dirigés par des spécialistes français, une expérience inédite en Tunisie. Le festival a été maintenu cette année grâce à de divers sponsors et médias et aussi au soutien du ministère des Affaires culturelles, mais aussi grâce aux invités d'honneur, dont le comédien égyptien Ahmed Badir. Le coût global de l'édition s'élève à 250 mille dinars. Selon Wael Ben Abdesselem , le président du festival : «La manifestation survit grâce au soutien inconditionnel des citoyens et à la participation gratuite de divers artistes. Un bon nombre d'espaces nous ont été attribués à coût réduit, et parfois gracieusement.» De quoi vivifier les vacances scolaires qui coïncident avec cette manifestation prometteuse.