Le ministre de l'Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a déclaré ce mercredi au Palais de Ksar Hellal que la valeur des exportations du secteur du textile a enregistré, au cours des cinq premiers mois de 2025, une croissance de 2,61 % par rapport à la même période en 2024, atteignant 3 942 millions de dinars (soit 1 178 millions d'euros). Lors de l'ouverture de la conférence nationale sur « La réalité et les perspectives du secteur du textile en Tunisie », le ministre a ajouté que les prévisions indiquent une augmentation du montant total des exportations du secteur pour atteindre 9 965 millions de dinars d'ici la fin de l'année 2025, ce qui représenterait une croissance d'environ 2 % par rapport à l'année précédente. Il a également mentionné que les investissements directs étrangers et ceux avec participations étrangères ont progressé de 42 % au cours des six premiers mois de l'année en cours, passant de 92,8 millions de dinars à 131,8 millions de dinars en comparaison à la même période en 2024. Malgré ces indicateurs positifs, le ministre a souligné que le secteur fait face à de nombreux défis, notamment une forte concurrence internationale, l'augmentation du coût du fret maritime, la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs européens, ainsi que les nouvelles orientations stratégiques du marché européen à l'horizon 2030. Ces dernières incluent de nouvelles taxes pour limiter les émissions de carbone sur les produits exportés vers ces marchés et l'obligation d'un passeport numérique pour tous les produits destinés à l'exportation. À cela s'ajoutent le manque de main-d'œuvre qualifiée, l'importation anarchique, la hausse des coûts de l'énergie, de l'eau et des matières premières, ainsi que la complexité de certaines procédures administratives. Il a enfin précisé que les enjeux du secteur du textile et de l'habillement occupent une place importante dans le plan de développement 2026-2030, dont la préparation est déjà bien avancée selon une approche participative. Ce plan s'inscrit dans la vision stratégique de l'industrie à l'horizon 2035, qui vise à bâtir une industrie hautement compétitive et à fort contenu technologique.