Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Fayez Al-Sarraj, a affirmé, dimanche, l'appui de son gouvernement à l'initiative tunisienne pour un règlement politique global de la crise en Libye. Lors de son entretien, dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, avec le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, en marge du 28e sommet de l'Union africaine (UA), Al-Sarraj a salué les efforts déployés par la Tunisie pour rapprocher les vues entre les protagonistes libyens, formant l'espoir de voir ces efforts aboutir à une solution consensuelle et contribuer au règlement de la crise que traverse son pays. Au cours de cet entretien, Jhinaoui a présenté à son interlocuteur les principaux axes de l'initiative tunisienne et les étapes définies avec le concours de l'Algérie et l'Egypte pour en entamer l'exécution. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre libyen des Affaires étarangères, Mohamed Ben Taher Siala. D'autre part, le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a réaffirmé, dimanche, le soutien de la Tunisie au processus de réforme engagé par l'Union africaine (UA) pour renforcer son rôle dans l'instauration de la paix et de la sécurité en Afrique ainsi que dans la réalisation du développement dans le continent. Jhinaoui, qui s'exprimait lors d'une réunion informelle sur le projet de réforme de l'UA, organisée en marge de la 28e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA qui se tient les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba, a rappelé les propositions de réforme présentées par la Tunisie pour optimiser la gestion des affaires de l'organisation panafricaine et de ses institutions financières. Selon un communiqué rendu public, hier, par le département des Affaires étrangères, ces propositions portent notamment sur la révision du cadre juridique régissant l'Union africaine, ainsi que sur le mode de gestion administrative et financière de l'Organisation, afin de pallier les insuffisances constatées au cours de ces dernières années. Le chef de la diplomatie tunisienne, qui représentait le président de la République Béji Caïd Essebsi à ces assises, a mis l'accent sur l'engagement de la Tunisie à contribuer pleinement à l'élaboration et à la mise en œuvre de ce projet de réforme dans le cadre de l'action africaine commune. Il a également jugé indispensable d'adapter les objectifs de l'UA à la réalité économique des Etats membres. Khemaies Jhinaoui a assisté, hier matin au siège de l'Union Africaine à Addis-Abeba, à une séance de travail qui s'est déroulée en présence de chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA et du nouveau secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Antonio Guterres. La réunion a planché sur l'examen des moyens d'impulser la coopération entre l'UA et l'ONU.