Mohamed Kouki n'a pas les cartes en règle Un match à hauts risques pour un CSS qui n'est pas dans une période faste face à un CA mieux armé. L'entraîneur du CSS affiche des appréhensions. La Presse — Il est certain que l'entraîneur des Sfaxiens Mohamed Kouki aurait aimé ne pas affronter le Club Africain dès la 5e journée avec tous les soucis qu'il a en ce moment dans la gestion de son effectif. Ses déclarations avant ce classico qu'il appréhende le confirment. En parlant des absents pour ce match (Hamza Mathlouthi et Ali Mâaloul qui ne sont pas encore opérationnels, Mhadhebi, Baccar et Absi qui ont contracté de légères blessures et qui ne se sont pas bien remis de ce contretemps), il a voulu montrer qu'il n'a pas tous les atouts en main pour bien négocier ce premier virage important d'un parcours qui sera long et harassant. Cette appréhension dans le camp des Sfaxiens s'est traduite aussi par les vives protestations adressées à la DNA à propos de la désignation de l'arbitre central du match, Sadok Selmi, et de l'arbitre de la VAR, Naim Hosni, comme pour évacuer la lourde pression qui pèse déja sur cette partie avec les «Rouge et Blanc» bien avant son commencement. Est-ce raisonnable pour autant cette crainte d'un duel dont une issue négative pour les Sfaxiens pourrait avoir de très mauvaises répercussions ? Ça peut paraître compréhensible, mais il faut avouer que c'est un peu exagéré. Les joueurs étrangers : un vrai casse-tête En réalité, Mohamed Kouki a d'autres soucis à l'esprit et semble plutôt confronté à un vrai dilemme qui est celui des quatre joueurs étrangers à aligner dans le onze rentrant. Tellement sa marge de manœuvre paraît très étroite jusqu'à devenir un vrai casse-tête. S'il obéit à ses réflexes défensifs pour mieux assurer sa base arrière, trois des quatre étrangers sont indispensables dans la zone de sécurité: l'arrière central Kévin Mondeka et les deux demis axiaux Ammar Tayfour et Hasamadou Ouédraogo. Un seul joker lui resterait dans ce cas de figure parmi les six étrangers qui seront inscrits sur la feuille de match pour bien muscler et étoffer son compartiment offensif. Travis Mutyaba, Willy Onana et Emmanuel Ogbole seront trois à se disputer une place de titulaire dans la ligne d'attaque et ça ne va pas être facile pour Mohamed Kouki d'arbitrer et de trancher entre eux. Il ne lui reste comme plan de rechange qu'à puiser dans le réservoir des joueurs tunisiens. En cas de l'option pour le 3- 5 – 2, il ne disposera que du duo Belwafi – Ben Ali comme fers de lance et ce serait très insuffisant comme cartes à jouer pour une bonne animation offensive. A moins de sacrifier Firas Sekkouhi au milieu, ce qui est autant improbable qu'insensé pour un entrejeu qui devra être bien garni et équilibré. Des contraintes qui forceront sans doute Mohamed Kouki à observer un long round d'observation, à se livrer à un petit jeu au chat et à la souris avec Faouzi Benzarti avant de donner le ton à la partie. Ce classico assez prématuré pour un technicien dans la tourmente, pour ne pas dire aux abois, qui est encore à la recherche de son Onze type.