La victoire des Suédois en double hier mettra la pression sur Jaziri et Dougaz aujourd'hui en simple. Deux victoires sont obligatoires pour gagner Les débuts réussis de Malek Jaziri en coupe Davis n'a pas donné d'élan à toute l'équipe. Une défaite de Dougaz en simple avant-hier (au terme d'un match où il s'est battu jusqu'à la fin), et puis hier une victoire en double. En fait, cette défaite en double était logique, la paire suédoise, sans être impressionnante comme on le disait avant le match, a été supérieure à la paire tunisienne Jaziri-Ghorbel. On était mal entré mal dans le match, Ghorbel était maladroit avec beaucoup de fautes directes, alors que Brunstrom et Siljestrom étaient plus réguliers et plus forts au filet. Jaziri, qui servait bien, et surtout Ghorbel étaient entrés petit à petit dans la partie au second set. C'était équilibré avec un jeu contre un autre, mais le break des Suédois était suffisant pour remporter la seconde manche. Ce n'était pas difficile de les battre mais eux ils étaient plus sobres, plus patients dans les jeux de fin de set, contrairement à nos joueurs. Malgré leur courage, et leur confiance qui s'est illustrée par le gain de 11 jeux en deux sets, Jaziri et Ghorbel manquaient de ce finish gagnant, contrairement aux Suédois. Au jeu décisif de la troisième manche, toute l'expérience a tranché en faveur du duo suédois plus adroit et moins fautif dans un registre qui nécessite beaucoup de vitesse et d'adresse en volée. La victoire de la Suède (6/3-7/5 et 7/6) les met en avantage 2-1, et cette journée d'aujourd'hui sera déterminante. On n'a pas le choix que de gagner les deux derniers matches de simple. Malek Jaziri aura à ramener le score à 2-2 face à Rosenholm (un joueur de métier dont il faut se méfier), alors que Aziz Dougaz sera le porteur de nos espoirs dans la « finale » de ce match contre Arvidsson. Il a tout pour réussir la tâche. On s'attend aussi à un court central plein et excité pour donner un coup de main à nos joueurs. Plus que la technique et les stratégies du jeu, c'est l'effet mental qui va trancher. Il ne faut pas tomber dans la peur de perdre. Jouer libéré et négocier les deux matches calmement et jeu par jeu, sous l'impulsion d'un public fidèle et précieux comme d'habitude, c'est la clef à la victoire. Pas de mission impossible, ça va dépendre de nos joueurs et de leur cœur et leur mental. En tout cas, ils se sont battus sans calculs et avec la générosité demandée. La réussite, c'est autre chose. Encore une fois, ce n'est pas insurmontable. Malek et Aziz joueront leur destin, celui de la sélection. Dernier sursaut d'orgueil et jouer le tout pour le tout, c'est ce qu'on leur demande. Le programme Cité nationale sportive : 10h00 Malek Jaziri-P. Rosenholm Suivi de Aziz Dougaz–I. Arvidsson