La saison de la grenade s'annonce positive à Béja. Malgré une légère baisse de production par rapport à l'année dernière, la récolte est estimée à 15 000 tonnes, dont 12 000 tonnes proviennent de la seule délégation de Testour, un des plus grands bassins de production de grenade en Tunisie. Kamel Abidi, chef de la cellule de vulgarisation agricole de Testour, a expliqué que ce repli de 4 000 tonnes (par rapport aux 19 000 tonnes de l'an dernier) est principalement dû à des facteurs climatiques, tels que les températures élevées lors de la floraison, ainsi qu'à des maladies et des parasites. Cependant, l'arrivée de pluies est attendue pour améliorer la qualité des fruits, notamment pour les variétés « Guebsi », « Ettounsi » et « Chemlali ». Les défis de la filière grenade à Testour Malgré une production satisfaisante, le secteur fait face à plusieurs défis majeurs : * La commercialisation : C'est le principal souci des agriculteurs, qui ont du mal à écouler leurs produits. * La main-d'œuvre : Le manque et le coût élevé de la main-d'œuvre pour la cueillette sont également des obstacles. Pour surmonter ces difficultés, les producteurs appellent à la création de chambres froides et à l'ouverture de nouveaux marchés à l'exportation, afin de mieux valoriser la grenade de Testour et d'assurer la pérennité de cette filière. Les superficies cultivées en grenadiers à Béja couvrent cette année 1 600 hectares, dont 1 250 hectares sont concentrés à Testour et Slouguia, sur les rives de l'oued Medjerda.