Le rideau s'est levé le 18 septembre sur la première édition du Festival international du film de Port-Saïd, en Egypte, qui se tiendra jusqu'au 22 du même mois sous le slogan évocateur «Le cinéma illumine». Pour cette édition inaugurale, la Tunisie est célébrée en tant qu'invitée d'honneur, une reconnaissance qui s'accompagne d'hommages prestigieux et d'une présence remarquée dans les différentes sections de la programmation. La Presse — Deux figures du cinéma tunisien seront particulièrement mises à l'avant-scène lors de la séance inaugurale présidée par le critique égyptien Ahmed Assar. Dorra Zarrouk, comédienne au rayonnement régional, sera honorée non seulement pour sa carrière d'actrice, mais aussi pour son premier passage derrière la caméra avec La vie qui nous reste (Egypte, Palestine), coréalisé avec Ahmed Samir et projeté dans le cadre du festival. À ses côtés, le cinéaste Mokhtar Ladjimi recevra un hommage appuyé pour l'ensemble d'une carrière marquée par plus de vingt films – fictions et documentaires – ayant circulé dans les plus grandes manifestations internationales, des Journées cinématographiques de Carthage au Festival de Montréal, en passant par le Fespaco, Namur ou encore Tétouan. Visionnaire, Ladjimi a également marqué l'institutionnel en fondant et en dirigeant plusieurs festivals, dont le Festival international du cinéma Yasmine-Hammamet. La présence tunisienne s'étend au-delà des hommages. Dans la Compétition étudiants, la jeune cinéaste Hazar Abbassi défendra son film Les buveurs de sang, confirmant l'élan créatif de la nouvelle génération. Côté longs métrages, la coproduction tuniso-française L'effacement du réalisateur algérien Karim Missaoui sera en lice, témoignant du rôle croissant de la Tunisie dans les réseaux de production régionaux. Au total, ce premier cru du Festival de Port-Saïd propose une sélection dense : 9 longs métrages, 44 courts et documentaires ainsi que 23 films étudiants. À ces compétitions s'ajoute un Panorama tunisien, signe d'un focus assumé sur la richesse cinématographique du pays invité, sans oublier une série de séminaires et d'ateliers interactifs qui viennent ancrer l'événement dans une dynamique d'échange et de transmission. Avec une telle programmation, le jeune festival de Port-Saïd inscrit d'emblée son nom sur la carte des rendez-vous cinématographiques arabes et méditerranéens.