Stanley a été déterminant Contrairement aux prévisions qui les voyaient sombrer, les coéquipiers de Lamjed Rjili n'ont pas fait dans la dentelle pour reprendre du poil de la bête et remporter une remarquable victoire dans le fief même des Aghlabides. La Presse — L'entraîneur Anis Boujelbène savourera sans doute pour plusieurs jours la victoire de son équipe sur la JSK par 4 buts à 1. Plus que satisfait mais réjoui après le match et surtout la première mi-temps somptueuse de ses joueurs. Avant le coup d'envoi, l'essentiel pour lui était les trois points même avec un tarif minimum et sans la manière. Au coup de sifflet final, le résultat a dépassé toutes les attentes. «La belle réaction de mes hommes après la défaite contre l'USM a été bien au-delà de mes espérances», clame-t-il. «Ils ont bien récupéré sur le plan mental et pris une belle revanche. Le fait d'avoir perdu le leadership leur a porté un grand coup au moral et ils m'ont juré de me faire oublier ce jour sans et de se racheter devant la JSK. Ils l'ont fait avec brio». Un succès époustouflant des Zarzissiens, reconnu par l'entraîneur adverse, Ghazi Ghrairi, médusé et assommé par le revers cuisant de son équipe mais trouvant les mots quand même pour faire une analyse technique sobre et réaliste et reconnaître la supériorité manifeste des "Sang et Or" de Zarzis. «Ils n'ont pas volé leur victoire, ils l'ont méritée. Surtout grâce à leurs joueurs étrangers qui ont fait la différence». Une véritable armada offensive Pour remporter ce beau succès, Anis Boujelbène, il faut le dire, a mis le grand paquet. Il n'a pas eu peur de mettre tout son arsenal offensif dans la bataille et de jouer ses meilleures cartes pour aligner une équipe d'attaque. Le trident Nshuti, Ogoh, Rahmani était le fleuron du bataillon. Deux constamment en pointe et un derrière en appui et en soutien. Ils n'ont pas fait dans la dentelle pour déboussoler la défense des Aghlabides en quatre actions bien orchestrées et faire parler la poudre par quatre buts marqués comme lors d'une séance d'entraînement. Un doublé pour Stanley Ogoh, et un but chacun pour Innocent Nshuti et Noemen Rahmani. Ils se sont bien réparti les tâches en permutant en permanence durant les quarante-cinq premières minutes. Ils ont été des attaquants complets, des joueurs de profondeur, fins derniers passeurs et redoutables finisseurs. Des automatismes se sont installés en eux et sur le terrain ils ont donné l'agréable impression de se connaître par cœur comme s'ils avaient passé plusieurs saisons ensemble sous les couleurs de l'ESZ. Bon nombre d'entraîneurs ne les possèdent pas dans leur effectif. Ghazi Ghrairi est l'un de ceux qui l'ont reconnu après le mauvais après-midi que lui et son équipe ont connu. Cette complicité entre ces trois pointes de valeur (le joueur qui adresse la dernière passe est aussi heureux que celui qui marque) a renforcé le potentiel offensif de l'équipe, de Boujelbène. Ce 4 à 1 à Kairouan contre une équipe qui, il y a quelques jours, a été auteure d'un exploit et d'une remarquable remontada aux dépens de l'Etoile, incitera à coup sûr Anis Boujelbène à plus tenir compte de la force de frappe de son équipe qui a fait sensation samedi pour revoir son système en 3-5-2 basé sur une solidité défensive et mieux l'adapter à un jeu plus offensif. Quand on a les bons atouts, on ne doit pas lésiner sur les moyens pour concrétiser ce bon départ de la saison en marche victorieuse continue pour terminer le parcours non pas en trouble-fête, mais en équipe de podium.