Une équipe de choc et de charme. C'est l'impression laissée par les Verts à Béja. Mission accomplie pour les Verts du CSHL du côté de Béja. Au-delà du nul qui a sanctionné les débats, le rendement plus que convaincant des banlieusards aurait mérité un meilleur sort. Un volume de jeu des plus intéressants, des lignes compactes, un jeu résolument tourné vers l'offensive, des latéraux qui dédoublent et qui apportent le surnombre, le CSHL doit forcément se mordre les doigts de n'être pas dans la cour des grands. Cette équipe séduisante et plaisante n'aurait pas volé une présence au play-off. Adoubé par un Arbi Mejri qui apporte sa confiance, sa présence et sa prestance, le CSHL dispose d'une ossature qui tient la route. Un brassage payant entre tauliers et jeunes, un milieu technique et complémentaire, n'eût été la «baraka», les Verts auraient pu cartonner l'OB dans son antre du stade Boujemaa Kmiti. Quand on observe l'abattage de Wissem Bousnina et Ala Bouslimi en défense, on comprend l'engouement des puristes pour les Verts. Des navettes tout au long du match ( reconversion, retour au charbon et projection), des relais avec un certain Fabrice Onana (ex-pensionnaire du Stade Gabésien), le tout chapeauté par le talentueux Omar Zekri à la transition. De bonnes pioches ! Il est, d'ailleurs, judicieux de souligner les bonnes pioches réalisées par le club banlieusard lors du mercato. Les Verts disposent d'une force de frappe réelle. Aux avant-postes, le CSHL déploie Fakhri Galbi, Izaka, Mossaâ b Sassi, Chiheb Zoghlami et le transfuge de l'EST, Bulbwa. De quoi se rassurer sur l'avenir immédiat du CSHL. Outre cette armada offensive, il y a aussi le jeune latéral Mhadhebi sur le flanc et Bousnina dans l'axe, deux joueurs qui se distinguent par leur vélocité, leur lecture et leur anticipation dans le jeu. Ce qui nous donne un aperçu fort exhaustif de la profondeur du banc des Verts. Kamel Zouaghi doit forcément se frotter les mains avec un goût d'inachevé toutefois. Cette équipe en devenir peut surprendre à l'avenir, pour peu que l'ossature soit maintenue. Car, face à l'OB, n'eût été un Khemais Thamri en état de grâce, le match aurait pu tourner à la démonstration en faveur des visiteurs. Face aux coups de boutoir d'Izaka, Zekri et Galbi, ce dernier a repoussé maintes tentatives. Maintenant, avec le retour au premier plan du Ghanéen Izaka, Zoghlami, Mossaâb Sassi et Bulbwa, le CSHL peut se targuer de disposer d'un contingent offensif qui a fière allure. Ça promet.