Un séminaire, auquel a participé un groupe d'appui technique tchèque, a été organisé au profit du personnel de la municipalité de Raoued. Un exemple à perpétuer dans les autres communes du pays. L'on sait que la Tunisie s'est mise, dès 2014, à l'heure du «budget participatif des communes», une approche appliquée en Occident depuis belle lurette, dans le cadre d'une meilleure implication des citoyens dans la vie de leurs municipalités. Cette expérience qui a été lancée dans plusieurs mairies tunisiennes est en train — mine de rien — d'être érigée en tradition au sein de la municipalité de Raoued (gouvernorat de l'Ariana). Là où, pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître, le premier pas fait en 2015 ayant été une réussite totale, comme en témoigne la participation record des habitants dans l'adoption finale du budget de la municipalité. Une adoption précédée de débats et de suggestions autour de l'identification des problèmes rencontrés par la commune avant de leur trouver des solutions de financement. L'exemple tchèque C'est donc dans ce cadre que la municipalité de Raoued a organisé récemment un séminaire dont la nouveauté consiste en la participation d'un groupe d'appui technique formé d'experts venus de Tchèquie. «Nous avons tenu à l'implication d'experts étrangers afin de conférer le plus à notre expérience de l'approche participative», nous confie Ilhem Sellami, haut cadre à la mairie de Raoued, qui a veillé, de A à Z, sur le bon déroulement de ce séminaire dont les travaux ont été enrichis par la pertinence des idées des hôtes tchèques, ainsi que par la variété des propositions des intervenants parmi le personnel de la municipalité, les architectes, les urbanistes, les géotechniciens et les représentants de la société civile. «Je pense sincèrement que notre objectif a été atteint», jubile Mme Sellami qui a tenu à remercier tous les invités et participants «pour leur contribution efficace». Qu'en pensent nos hôtes tchèques ? La réponse est venue de M. Petr Bouska, chef de file de ce groupe d'experts, qui nous a confié que «le présent séminaire, conduit par notre groupe qui représente l'Institut pour la Démocratie 21 et D21, a pour objectif de transférer en Tunisie les dernières données concernant les tendances dans les approches participatives et les moyens d'application à travers le monde. Et je crois que les séances que nous avons animées durant ce rendez-vous ont aidé les participants à mener une réflexion pour une meilleure gestion des problèmes de la ville, en tenant compte des points de vue et des priorités des habitants». Signalant que les travaux du séminaire, étalés sur deux journées, ont abordé les principaux thèmes suivants : la planification urbaine, l'identification des différents problèmes de la ville, le budget participatif, le rôle de la commune dans les établissements scolaires, le sondage d'opinion dans le développement de l'action municipale. Reste à dire que, tout en saluant cette louable initiative de la mairie de Raoued pour son ouverture sur les expériences internationales, l'espoir est permis de voir les autres communes du pays lui emboîter le pas.