Il n'y aura pas de cours dans les établissements universitaires le 23 février. L'Union des professeurs universitaires et chercheurs tunisiens (Ijaba) a organisé au cours de la semaine dernière une conférence de presse pour annoncer la tenue d'une grève générale, jeudi 23 février. La conférence, qui a réuni les représentants de différents médias, était une occasion pour expliquer les raisons de cette grève prévue et évoquer la situation déplorable de l'université tunisienne. En effet, la grève a été décidée à la suite de l'absence de dialogue entre les universitaires et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et ce, malgré les suggestions pour la bonne gouvernance et la réforme éducative proposées par l'Union. Parmi les revendications de l'Union des professeurs universitaires et chercheurs tunisiens figurent en premier lieu l'annulation de la prime de recherche et d'encadrement du salaire de base des universitaires, l'augmentation de la prime des heures supplémentaires, ainsi que des primes de fonction administrative et pédagogique et la rémunération de tous les efforts supplémentaires non administratifs. L'Union des professeurs revendique également la création d'une prime pour chaque article scientifique publié afin d'encourager la recherche, la révision de la grille d'avancement professionnel et le recrutement de nouveaux professeurs et chercheurs universiatires au chômage. Ces revendications sont, entre autres, une réponse aux mesures prises, au mois de janvier dernier, à l'encontre des enseignants universitaires par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dont la suppression d'une partie de leur salaire ainsi que la marginalisation des professeurs et le non-respect de la grille des salaires. A noter que le but de ces revendications est de préserver la dignité des professeurs et chercheurs marginalisés depuis des années et de protéger l'Université tunisienne.