La Tunisie enregistre un nouvel accident vasculaire cérébral (AVC) toutes les demi-heures et un décès toutes les deux heures dû à la même maladie, selon ce qu'a révélé aujourd'hui, mercredi 29 octobre 2025, la Professeure en neurologie, Amina Gargouri. Lors de son intervention téléphonique sur les ondes de la Radio Nationale, à l'occasion de la Journée Mondiale de lutte contre l'AVC, la Professeure Gargouri a insisté sur l'importance d'une réaction rapide et de se diriger vers l'établissement hospitalier le plus proche dès l'apparition de tout symptôme d'AVC, tel qu'une déformation de la bouche, une lourdeur dans le bras ou une faiblesse visuelle, qui sont des symptômes dits soudains. La spécialiste a expliqué que la rapidité est cruciale pour sauver la vie du patient, augmenter le taux de réponse du cerveau au traitement et réduire les risques et les effets secondaires. L'intervenante a souligné que la prévention est un élément très important pour éviter l'AVC et en réduire la gravité. Elle a appelé à la nécessité de faire de l'exercice régulièrement, de suivre un régime alimentaire équilibré, de s'abstenir de fumer et de consommer des boissons alcoolisées. Elle a affirmé que le maintien d'un corps sain a un impact positif sur le cerveau et contribue à le préserver. La spécialiste a abordé les défis relevés par la Tunisie dans le domaine des AVC. Elle a indiqué que des unités spécialisées pour le traitement de cette maladie ont été créées dans les hôpitaux universitaires et les cliniques privées. Elle a également mentionné la disponibilité du traitement à distance pour les AVC, via deux centres : le premier à Sfax, qui traite à distance les patients de Tozeur, et le second à Sousse, qui assure le traitement à distance des personnes touchées à Jendouba. Elle a précisé que les deux unités spécialisées utilisent des mécanismes, des équipements et du matériel reconnus internationalement.