Natif de 1959, Hafedh Soudani a fait promener son talent au SRS et au CSS. Son frère Habib, son aîné d'un an, a composé avec lui un superbe tandem, l'un comme régisseur, l'autre comme avant-centre. «Mon frère Habib et moi-même avions longtemps fait chemin ensemble. Chez les juniors cheminots sfaxiens, nous avons été promus en même temps par l'entraîneur Habib Masmoudi. Mais dans la famille, j'ai eu également deux cousins qui ont joué au plus haut niveau: Abderrazak et Mohamed. Nous avons vécu dans une même maison jusqu'en 1977. Hamadi Agrebi est notre oncle. Il nous a servi de modèle. Notre père Hosni était juge-arbitre, il a longtemps officié avec Taoufik Ghayaza en division nationale. Je me rappelle qu'il a officié des rencontres où jouaient les Attouga, Mohieddine, Jenayah... Mon père nous suivait depuis l'âge minimes. C'est lui qui nous conduisait aux entraînements. Il nous conseillait et réprimandait quand nous prenions un carton jaune. Il achetait nos équipements, et veillait à notre diététique. J'ai également une sœur qui a évolué à l'ASPTT de Sfax. En sélection nationale de volley-ball, elle a participé au championnat du monde en Russie. A la maison, le derby était l'occasion pour chacun de chambrer l'autre. Abderrazak, Mohamed, mon frère Habib et moi-même constituions un mélange détonnant CSS-SRS. Habib et moi étions tout le temps ensemble: dans les stages, aux entraînements...Malheureusement, il a contracté de nombreuses blessures: genou, double fracture de la mâchoire dans un match à Gabès...Alors qu'il était au sommet de sa carrière, il a dû arrêter à l'âge de 27 ans. C'était le buteur de l'équipe; je le gavais d'assists, ma spécialité. Il était considéré comme étant l'héritier d'Ezzeddine Chakroun. Nous avons commencé à percer avec Ahmed Ammar et Mokhtar Tlili. J'étais parti deux saisons au Club Sportif Sfaxien avant de revenir au SRS. Chacun de nous a ses propres qualités».