Le CAB peut rebondir, à condition de protéger ses jeunes On pensait que le CAB allait évoluer sans âme contre le CA à l'occasion de ce quart de finale de la Coupe de Tunisie. La déception de ne pas accéder au play-off et la braderie des éléments de base au mercato d'hiver font partie de l'histoire. En effet, jouant comme si de rien n'était, les Cabistes ont développé un volume de jeu plus que respectable, supérieur à celui de leurs adversaires. On a vu un entrejeu entreprenant grâce à l'infatigable Hamdi Jlassi. Les camarades de Kasraoui ont montré qu'ils savaient se surpasser. Ils ont fourni une belle prestation, procédant le plus clair du temps par des passes courtes et des triangulations qui ont déstabilisé l'arrière-garde clubiste à maintes reprises: Habib Yeken, Hamdouni Jebali, Tej, Dridi et Ben Sghaïer ont donné le tournis à Kchok et Belkhiter. Seulement, la chance leur a tourné le dos et l'arbitre s'en est mêlé, hachant le jeu en prenant des décisions pour le moins douteuses. Et qu'on ne vienne pas nous dire cessons de montrer du doigt l'arbitrage. Enfin, tout le monde sait où en est notre football ! Il est vrai que le CAB était loin de son rayonnement habituel de la phase retour de la première partie de la compétition, nous en convenons. Mais en face, l'adversaire n'était pas un foudre de guerre non plus. Et donc les Nordistes avaient, lors de cette rencontre, les moyens de gagner. Ils ont toutefois manqué de profondeur, la finition ayant terriblement fait défaut. Ensuite l'attaque ne possède pas de buteur. Tout cela reste inefficace et le football a besoin de résultat et donc de victoire. L'entraîneur cabiste explique un peu cette élimination par l'expulsion de Jlassi : «Le match était équilibré dans l'ensemble. Nous avons eu deux occasions nettes de scorer tout comme notre adversaire. Mais je reste persuadé que si Jlassi n'avait pas été expulsé par l'arbitre, nous aurions gagné. On a manqué peut-être de personnalité et d'expérience». Des jeunes perfectibles... Toutefois, on a découvert, lors de ce match, un bon nombre de joueurs talentueux, susceptibles de s'améliorer davantage. On peut penser sans risque de nous tromper qu'une nouvelle génération est née au CAB. Quand on voit les frères Yeken Mohamed Habib et Abdelkhalek, Salim Jendoubi, Allaeddine Dridi, Jassem Hamdouni, Elyès Dhakouani (sur le banc des remplaçants), purs produits de l'école bizertine, on ne peut qu'être optimiste quant à l'avenir proche des «Jaune et Noir». Avec Maher Ben Sghaïer et les cadres tels Marwen Tej, Kasraoui, Seïfallah Hosni et Saïdani, ils feront parler d'eux rapidement. Seulement, cessons de laisser filer les talents cabistes !