Le président de l'Observatoire tunisien des droits de l'Homme (Otdh), Mustapha Abdelkebir, a souligné hier la nécessité de hâter la mise en application des mesures et décisions prises concernant les enfants tunisiens bloqués dans les prisons libyennes. Dans une déclaration à l'agence TAP, Abdelkebir a qualifié de «judicieuse» la décision du ministère des Affaires étrangères portant création d'une commission d'enquête sur la présence d'enfants tunisiens dans les prisons libyennes et le déplacement d'une délégation tunisienne en Libye à cet effet. Le président de l'Otdh avait fait état, précédemment, de la présence de 13 enfants tunisiens, âgés entre 2 et 10 ans, dans les centres de détention libyens, dont 5 seraient placés dans des centres de protection de l'enfance en Libye. A noter que le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, avait indiqué, dans une interview accordée à l'agence TAP, avoir convenu avec le chef du gouvernement d'entente nationale en Libye, Fayez Sarraj de dépêcher prochainement une délégation tunisienne en Libye pour examiner la question des enfants tunisiens bloqués dans les prisons libyennes. Ce déplacement en Libye sera l'occasion de vérifier la véracité de l'information concernant la présence d'enfants tunisiens dans les prisons libyennes et de les rapatrier, avait déclaré le ministre. Auditionné, le 16 janvier 2017, par la Commission parlementaire des Affaires des Tunisiens à l'étranger, le président de l'association des Tunisiens bloqués à l'étranger, Mohamed Iqbal Ben Rejab, avait appelé les autorités tunisiennes à accélérer le processus de rapatriement des enfants retenus dans les prisons libyennes. «Les parents des enfants font l'objet de soupçons de terrorisme ou de meurtre et ces enfants sont principalement détenus dans les prisons de Syrte et Sebrata», avait-il précisé.
