Cinq courts-métrages réalisés par les cinéastes tunisiennes, Nour Abichou, Emna Najjar, Nadia Rais, Meriem Riveill et Sana Jaziri, ont été projetés à Paris. Organisée par l'association «Cinéma tunisien» à l'occasion de la Journée internationale de la femme, la soirée a été marquée par la présence des cinéastes qui ont présenté leurs œuvres cinématographiques. La cinéaste Nadia Rais a présenté son film d'animation «Visa de survie». Produit en 2014, le court-métrage dure 10 minutes. Rais met en exergue à travers son court-métrage les problèmes «du visa et de survie qui concernent tout le monde», d'après la réalisatrice. La cinéaste Emna Najjar a indiqué que son film de fiction «Miel amer», réalisé en 2014 et d'une durée de 12 minutes, a été réalisé avec des bénévoles. «C'est une petite histoire d'affect», souligne la réalisatrice. «Toute personne peut vivre cette expérience», ajoute Emna Najjar. Meriem Riveill a souligné qu'elle redécouvre son film «Tabou» réalisé depuis sept ans. «Le fil conducteur du court-métrage est qu'il est difficile de cicatriser une blessure qu'on ignore», note Riveill. Une fiction de 15 minutes, «Tabou», raconte l'histoire d'une jeune de dix-huit ans qui a subi un harcèlement sexuel lors de son enfance. Son corps la pousse à se remémorer ce qu'elle a vécu pour enfin libérer sa parole. La cinéaste Sana Jaziri a rendu hommage, dans son court-métrage de fiction «La Brouette» (15 mn) «à l'enfance volée». «Mon premier court-métrage rend hommage aux enfants qui peuvent se retrouver adultes à cause des guerres», souligne Sana Jaziri. Nour Abichou a, à son tour, présenté son documentaire (17 mn) «Profession de foi» réalisé en 2016. Elle donne la parole aux Tunisiens réprimés à l'époque de Ben Ali à cause de leurs croyances religieuses. L'association «Cinéma tunisien» a rendu hommage à la cinéaste tunisienne Kalthoum Bornaz, décédée le 3 septembre 2016. Les organisateurs ont projeté son court-métrage «La forêt d'el medfoun», réalisé en 2000 et «qui a été censuré par Ben Ali», indique l'écrivaine Alya Bornaz Baccar.