Pour les infrastructures, le pays est classé cinquième parmi les pays de l'UMA pour sa performance moyenne selon l'indice de développement des infrastructures de la BAD entre 2010 et 2012 La Commission économique pour l'Afrique a lancé récemment à Dakar la deuxième génération des profils pays. Dans le cas de l'Afrique du Nord, les pays couverts cette année sont l'Algérie, la Mauritanie et la Tunisie. Ces profils de pays ont été conçus conjointement par les bureaux sous-régionaux de la CEA et le Centre africain pour la statistique, avec des apports de la Division les politiques macro-économiques, de la Division de l'intégration régionale et du commerce et de la Division régionale et des politiques de développement social. L'objectif de la publication de ces profils est de «produire et de diffuser des analyses et des recommandations de politiques propres à chaque pays et à chaque région qui tendent à promouvoir une transformation économique qui viendrait favoriser une croissance soutenue et un développement social durable, renforcer l'intégration régionale et faciliter la planification du développement et la gouvernance économique». Concernant le profil de la Tunisie, le chapitre concernant l'intégration commerciale montre que les importations des pays de la CEA, au cours de la période 2010-2013, ont totalisé 4,2% uniquement du PIB de notre pays. Par ailleurs, la Tunisie semble fortement intégrée dans les chaînes de valeurs régionales. Son commerce est complémentaire de celui de ses partenaires. Elle réalise un indice de complémentarité du commerce de marchandises de la Cnuced de 0,40% vis-à-vis du reste des pays de l'UMA entre 2010-2013. Inflation élevée Pour les infrastructures, le pays est classé cinquième parmi les pays de l'UMA pour sa performance moyenne selon l'indice de développement des infrastructures de la BAD entre 2010 et 2012. La note de la Tunisie concernant l'intégration financière et des politiques macroéconomiques est modérée à faible, moyennant un taux d'inflation de 5,8% en 2015, soit le taux le plus élevé au sein de l'UMA. En somme, «la performance de la Tunisie en matière d'intégration oscille entre modérée et faible, avec une meilleure note dans le domaine de l'intégration productive, de l'infrastructure, de l'intégration financière et de la politique macroéconomique, ainsi que de la libre circulation des personnes. La Tunisie peut se concentrer davantage sur les autres politiques macroéconomiques afin de développer le commerce intra-régional des biens et services». Par ailleurs, la CEA publie les prévisions de croissance économiques pour la Tunisie produites par les organisations internationales: la BM, la BAD, le FMI, l'Economic Intelligence Unit (EIU). Des prévisions divergentes de 3,7 points de pourcentage pour les années 2008-2016. La BM a fourni les prévisions les plus optimistes de croissance chaque année au cours de cette période, avec une moyenne annuelle de 4,8%. Les prévisions des taux de croissance les plus optimistes pour 2016 sont celles de la BAD avec un taux de croissance de 4,1%. Alors que celles de la BM et de l'EIU (3,5%) et du FMI (3,8%) sont modérées. La CEA analyse, dans ce rapport de profil de pays sur la Tunisie, le déficit budgétaire qui a connu une légère baisse de 4,8% du PIB en 2015 contre 5% en 2014. «Le maintien du déficit à ce niveau malgré la persistance des pressions sociales a été facilité par la baisse des prix du pétrole sur le marché international. À noter également que le taux d'endettement public a poursuivi sa tendance haussière. Le plan de développement 2016-2020 définit plusieurs pistes visant à moyen terme une réduction progressive du déficit budgétaire à 1,5% du PIB et un taux d'endettement aux environs de 52% en 2020. Ces mesures incluent, entre autres, l'intensification de la lutte contre l'économie parallèle et l'évasion fiscale et le renforcement des moyens de mobilisation et de recouvrement des ressources propres de l'Etat». L'analyse de la CEA dans ce rapport touche également les indicateurs de la politique monétaire (la stabilité de l'inflation), la politique de développement social (la pauvreté, l'emploi, la santé, l'éducation...). D'autres analyses thématiques figurent dans ce rapport dont celle relative à la relance du secteur du tourisme et sa position dans l'univers touristique méditerranéen...