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Hommage à l'œuvre d'un romancier exceptionnel
Centenaire de Béchir KhraIef
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 03 - 2017

L'essence de la pensée et les convictions de cet homme de lettres se manifestent clairement dans son œuvre, en particulier «Degla fi arajinha»
Des points de vue esthétique, littéraire, linguistique et des techniques d'écriture, le roman tunisien a deux pères symboliques : Mahmoud Messaadi et Béchir Khraief. Un avis de l'universitaire et chercheur Adel Kheder présenté au cours d'un bref hommage, organisé dimanche, dans le cadre de la 33e Foire internationale du livre de Tunis (Filt), à feu Khraief, en présence d'écrivains, amis et membres de la famille de cette célèbre plume de la littérature tunisienne moderne dont la Tunisie célèbre le centenaire de sa naissance (1917-2017) au mois d'avril.
Pour l'universitaire et romancier Chokri Mabkhout, directeur du Filt 2017, Feu Béchir Khraief comme on dit dans le dialecte tunisien est «Sidi Béchir» pour mettre en valeur cette icône littéraire exceptionnelle dont l'œuvre a marqué par sa singularité le genre romanesque tunisien.
En parlant de lui, Mustapha Kilani évoque : «un phénomène littéraire à part, un précurseur et un avant-gardiste qui n'a pourtant pas eu la reconnaissance littéraire qu'il méritait surtout qu'il a été de tout temps un bon lecteur de l'histoire de son époque. A cela s'ajoute un style de narration unique dans le monde arabe qui n'a été exploré qu'en partie», estime Kilani.
A l'inverse de la littérature de Messaâdi, entre prose et poésie, le style d'écriture romanesque chez Khraief n'a rien à envier à celui de Balzac, Dostoïevski ou Mahfoudh. Ce constat fait par Hassan Ben Othman, journaliste et écrivain, renvoie à un texte littéraire de Khraïef «audacieux de par la langue et le style narratif». Une littérature «singulière qui adopte le dialecte tunisien pour le discours entre les personnages et l'arabe littéraire dans la narration».
Abdelkarim Dabbous regrette «l'adaptation cinématographique et la traduction de certains de ses romans qui ont été mal repris» selon ses dires. Dans le film adapté de «Barg Ellil» ou bien la traduction pour le français de «Degla fi arajinha», «ce fut un massacre», annonçant dans ce sens qu'il travaille actuellement sur une nouvelle traduction et un projet de film à propos de cette seconde œuvre.
Fawzi Zmerli revient, quant à lui, sur les débuts de Béchir Khraïef, sa relation profonde avec son frère, le poète Mustapha Khraïef, et ses rapports avec le groupe « Jamaet Essour».
Entre sa vie dans le sud tunisien à Nefta et sa vie «tunisoise», il avait enfin choisi de s'installer dans la maison familiale au cœur de la Médina. Il en faisait un coin de contemplation, de lecture et de rencontre avec l'élite littéraire et artistique de l'époque. Son empreinte dans la vie culturelle a été visible à travers la création de deux cafés culturels où se tenaient les rencontres littéraires.
Grand défenseur de l'identité tunisienne dans sa dimension historique, linguistique (dialecte) et littéraire, Khraïef a également soutenu la cause de la femme dans sa quête d'affirmation de soi.
L'essence de la pensée et les convictions de cet homme de Lettres se manifestent clairement dans son œuvre, en particulier «Degla fi arajinha». Selon Zmerli, dans son roman «Machmoum el fell», il affichait clairement son refus de l'Histoire de la Tunisie telle qu'écrite à l'issue de l'indépendance où il voyait le rôle de l'école Ezzaytouna écarté.
D'ailleurs, la célébration du centenaire de la naissance de Khraïef vaut, selon certains écrivains et défenseurs de l'œuvre du romancier, toute l'importance que mérite cette grande figure de la littérature tunisienne.


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