Avec la prestation remarquable des Français Aaron et du Britannique Tom Odell, la 2e soirée du 12e épisode de Jazz à Carthage a été une réussite sur tous les plans, éclipsant ainsi la timide soirée d'ouverture du 31 mars... Les festivités de Jazz à Carthage se sont poursuivies en grande pompe dans la soirée du 1er avril, toujours dans l'enceinte de la salle mythique d'un hôtel à Gammarth, avec deux pointures internationales de la scène musicale, à savoir le duo français Aaron, connu pour son masterpiece musical «Lily (U Turn)», et le magnétique Tom Odell. Trois bêtes de scène, qui ont fait bouger l'immense foule, venue les acclamer. Leur spectacle était parmi les premiers, cette année, à avoir enregistré «Sold Out», en 48 heures. 20h30, l'excitation du public, majoritairement jeune, atteint son paroxysme. Bravant les intempéries, les spectateurs étaient au rendez–vous et le duo Aaron, qui s'apprête à ouvrir le bal, a déboulé sur scène pile à l'heure. Des parcelles d'expressions et des mots d'amour ont retenti aux quatre coins de la salle durant le concert, ponctuant l'intégralité de leur répertoire : de nouveaux morceaux mais surtout d'anciennes chansons revisitées, ou ressuscitées avec un zeste de rythme électro ont fait vibrer les mélomanes présents. Le passage d'Olivier Coursier et de Simon Buret à Tunis entre dans le cadre de deux dates successives, programmées au Maghreb, à savoir celle de Tunis dans le cadre de Jazz à Carthage, suivie d'une date à Casablanca. Le chanteur Aaron à la voix mélodieuse mais puissante a chantonné son répertoire garni au texte majoritairement anglais, pendant un passage sur scène d'une durée d'1h20. Le public s'est trémoussé sur des tubes comme «Passengers», ou « Blouson Noir», entre autres. Mais les fans attendaient la performance de l'incontournable « Lily (U Turn)», leur morceau phare. Cette chanson, revisitée par le duo, a bel et bien été chantée, sous une nouvelle version qui n'était pas du goût de tout le monde. Lors d'un point de presse, organisé après son passage sur scène, le duo a vivement exprimé son coup de cœur au public tunisien et Olivier Coursier a déclaré qu'une 2e participation dans le cadre du festival de Carthage n'était pas à exclure. Peu de temps après, aux environs de 22h30, Tom Odell, jeune icône britannique, adulée ces dernières années, s'est emparé de la scène. Le duo Aaron a cédé sa place à l'interprète d'«Another Love». Le jeune chanteur a mis le feu sur scène pendant 2 heures supplémentaires, en concoctant un mélange de rock, de pop et de sonorités diverses destinées à un public au bord de l'hystérie, mais surtout agréablement surpris par une performance aussi attrayante. Des spectateurs, pour la plupart, venus découvrir ses morceaux sur scène. Il est à noter que la présence scénique de Tom Odell n'a laissé personne indifférent. Une présence, une gestuelle et un charisme unique qui ont ravi jeunes et adultes. Alaâ, 32 ans, spectateur féru, déclare : «C'était extra, les Aaron étaient géniaux, j'étais bluffé par la performance de Tom Odell, quelle voix ! Quelle énergie sur scène ! Certes, sa musique est un peu "mainstream", mais il a une signature vocale à défaut d'une signature musicale». Odell, qui après avoir chanté «Another Love», son morceau le plus célèbre, a vu la salle se vider doucement. L'artiste, qui n'a pas manqué de panache sur scène, a lessivé le public. Ce 2e concert du 12e épisode de Jazz à Carthage est l'une des soirées qui a demandé le plus d'effort et d'investissement d'ordre technique de la part des techniciens et des organisateurs. Effets sonores et visuels développés se font sentir. Au programme prochainement, des artistes de renommée mondiale. Le festival notera le retour sur scène de Hindi Zahra et d'Akua Naru, mais sera également marqué par le passage de Jay Jay johansson, Pink Martini, Cocoon et bien d'autres. Légende : Trois bêtes de scènes, qui ont fait bouger l'immense foule, venus les acclamer.