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Ali Selmi (ancien sélectionneur national adjoint) «Il devra choisir ses sparring-partners» Dossier : Equipe de Tunisie : qu'attendre du nouveau selectionneur?
Ancien sélectionneur national du temps du premier passage de Henri Kasperczak, il comprend mal son limogeage après deux matches amicaux « Les matches amicaux sont par définition des tests. C'est fait pour tester de nouveaux schémas tactiques dans la perspective de changer l'organisation du jeu. C'est pour dire qu'on ne limoge pas un sélectionneur national après deux rencontres amicales. Henri Kasperczak a réussi à trouver une bonne organisation du jeu lors de la dernière CAN, notamment au niveau du milieu de terrain. Nous étions satisfaits du groupe constitué lors de la CAN et de son organisation du jeu. Nous étions tous persuadés que Kasperczak a trouvé la bonne formule, le 4-2-3-1, avec deux pivots et trois milieux offensifs. Une formule qui a donné de l'équilibre au jeu de la sélection nationale. Lors des deux matches amicaux contre le Cameroun et le Maroc, le sélectionneur national avait apporté des changements à l'entrejeu et c'est normal qu'il n'ait pas retrouvé son équilibre habituel. Puis, les matches amicaux servent aussi à cela, tester les nouveaux venus, chose qu'a faite Henri lors des deux tests face au Cameroun et au Maroc. Il arrive aussi qu'on n'aligne pas les titulaires habituels afin de tromper le prochain adversaire en match officiel. Puis, depuis quand on limoge un sélectionneur national après deux sorties amicales. On le fait normalement après une participation à une CAN ou à une Coupe du monde. Alors qu'il descendait d'avion, le président de la FTF a exprimé sa satisfaction du rendement de l'équipe nationale durant le tournoi continental. Je ne comprends pas les raisons qui lui ont fait changer d'avis deux mois après. Je comprends mal le limogeage de Kasperczak. D'ailleurs, j'ai un conseil à donner au futur sélectionneur national, celui de bien choisir ses sparring-partners, pour pouvoir durer en équipe de Tunisie. Le Cameroun et le Maroc, ce n'est pas fait pour nous. Il vaut mieux disputer des matches amicaux contre de petites nations de football pour garantir les trois ou quatre mois qui restent dans son contrat. Le limogeage de Kasperczak n'est pas dans l'intérêt de l'équipe de Tunisie. Le timing est mauvais. On ne se sépare pas d'un sélectionneur dont nous sommes contents du travail deux mois après la CAN et après deux matches amicaux. C'est insensé. La prochaine fois, il faudra aller jouer contre Malte ou contre la Somalie. Cela nous permettra de gagner par un large score et garantir l'avenir du sélectionneur national au lieu de corriger les défaillances constatées lors d'un tournoi officiel».