Cette seconde défaite en amical pourrait pousser Kasperczak vers la porte de sortie Une sélection nationale peut perdre un match et se remettre en question. Histoire de rectifier le tir et repartir du bon pied. Après la défaite face au Cameroun, on s'attendait à voir une meilleure image du onze national à Marrakech contre le Maroc. Nous avons dû déchanter, puisqu'une nouvelle défaite s'est inscrite dans le tableau de marche de l'équipe de Tunisie. Le pire est que nous n'avons jamais reconnu notre team national. Nous sommes certes pour les changements et nous avons cru que donner la chance à certains joueurs pouvait être une solution supplémentaire pour le sélectionneur national. Erreur, dans le sens où seuls deux joueurs ont tiré leur épingle du jeu, à savoir Farouk Ben Mustapha dans les buts et le nouveau venu dans l'axe central, Bronn. Voilà au moins un défenseur axial qui sait tacler juste et relancer. Manque de motivation Ce qui a frappé avant-hier face au Maroc, c'est le manque de motivation des joueurs. Pourtant, quand on joue le Maroc, la motivation vient d'elle-même. Ce ne fut malheureusement pas le cas. Il y avait une énorme différence entre la sélection nationale qui a disputé la dernière CAN au Gabon, celle qui a donné récemment la réplique au Cameroun à Monastir et enfin celle qui a été battue mardi à Marrakech par le onze chérifien. Nous avions l'impression que les internationaux tunisiens étaient face à une corvée. Il était clair que Kasperczak n'avait pas préparé ses troupes mentalement pour ce rendez-vous. L'image présentée par notre team national était désolante. Face au Cameroun, il y a eu au moins des occasions pour égaliser et le champion d'Afrique a été acculé dans ses derniers retranchements. Face au Maroc, nous n'avons rien vu de tout cela, puisque nous nous attendions à une meilleure prestation de nos internationaux. Passons maintenant à autre chose. Nous avons franchement été étonnés par le discours du président de la FTF avant les deux matches amicaux contre le Cameroun et le Maroc. Wadii Jery a laissé entendre que ces deux rencontres serviraient à faire le bilan. De quel bilan parle-t-il? Normalement, un bilan aurait dû être fait par la direction technique nationale juste après la CAN du Gabon. Le changement de sélectionneur aurait dû se faire en ce temps-là. Pour contrecarrer tout le monde, le président de la FTF a encore une fois pris de court ceux qui s'attendaient au limogeage de Kasperczak. Il est clair que Wadii Jery est tout simplement en train de retarder l'échéance. A quoi joue-t-il au fait ? Veut-il gagner du temps en multipliant les recherches ? Il sait pertinemment qu'il doit obéir aux ordres de la tutelle et qu'il ne doit pas dépasser un budget précis. Et si le remplaçant de Kasperczak était Faouzi Benzarti ? L'hypothèse n'est pas à écarter d'autant que la bénédiction de Hamdi Meddeb aurait été donnée. Le président de l'Espérance de Tunis ne serait pas contre l'idée de donner un coup de pouce à la sélection nationale. Attendons voir.