C'est une équipe tunisienne quelque peu inconsistante et loin de son niveau habituel que nous avons vu se faire battre par le Cameroun. Désolant, voire frustrant On aimerait bien voir un autre visage plus flamboyant de l'équipe nationale, ce soir, face au Maroc. Car, autant elle nous a fait chavirer lors de la dernière CAN, même si elle n'est pas allée plus loin que le stade des quarts de finale, autant elle nous a énormément déçus, vendredi dernier, en amical face au Cameroun. Et ce n'est pas la défaite en elle-même qui déçoit. L'équipe nationale a, certes, perdu en match d'ouverture de la CAN devant le Sénégal, mais elle a plu par l'abnégation et la qualité du jeu de ses joueurs durant la deuxième mi-temps. Notre sélection nationale a beaucoup plu lors de son deuxième match de la CAN, alliant manière et résultat face à l'Algérie. C'est dire que ce que nous retenons de la CAN, c'est une équipe de Tunisie qui séduit quand elle le voulait, dans la lignée de ce qu'elle avait entrepris lors du dernier test amical avant la CAN disputé contre l'Egypte. Seul Laâribi au-dessus du lot La règle veut qu'un sélectionneur national profite d'un match amical pour tester les nouveaux venus et donner leur chance aux joueurs de second rang. Face au Cameroun, Henri Kasperczak a titularisé un seul nouveau venu, en l'occurrence Karim Laâribi. D'ailleurs, c'est le seul qui soit sorti du lot. Par sa technique et sa générosité dans l'effort, il a été le seul à donner de la profondeur au jeu offensif. Il a été à deux doigts d'inscrire un but quand, sur la ligne des 16 mètres, il dribble un défenseur, prend le temps de contrôler sa balle avant d'envoyer un boulet de canon qui a malheureusement frôlé le montant gauche d'Ondoa. Et le reste des joueurs ? Kasperczak est resté fidèle à ses choix, alignant les mêmes éléments, bien que leur prestation ait laissé à désirer. Nous citerons en particulier Aymen Abdennour. Bref, il est temps que nos joueurs apprennent à accorder l'importance voulue aux matches amicaux et à ne pas venir en sélection en traînant les pieds. Quand on sait que les journées Fifa se comptent sur le bout des doigts, il est bon de savoir, qu'en plus, un match amical est l'occasion rêvée de travailler davantage les automatismes quand il s'agit d'une sélection nationale. Bref, il est temps que Kasperczak démente toutes les rumeurs et démontre, par le choix des joueurs alignés, qu'il est le seul maître à bord dans les vestiaires.