La 12e édition du Festival Jazz à Carthage s'est achevée en grande pompe dans la soirée du 9 avril à Gammarth. Elle avait mis pourtant du temps à démarrer avec Sabri Mosbah en première partie. L'ultime passage de la saison d'Akua Naru était sensationnel à souhait ! Il s'agissait de sa seconde participation en deux ans à cette manifestation. Les organisateurs du festival ont opté pour l'artiste tunisien Sabri Mosbah (le seul de toute la session) en première partie, et à l'iconique à la notoriété internationale montante, alias «La Tanya Olatunji» Akua Naru accompagnée d'une voix féminine, et de tout un groupe de musiciens munis d'instruments musicaux divers. Energie positive, rythmique, évasion sonore, mouvements, interaction avec le public, celle qu'on surnomme «La Baroudeuse» a conquis le public pendant plus de deux heures. Tels étaient les ingrédients d'une soirée de clôture, globalement réussie. L'artiste était dans le partage de ses textes, où slam et hip-hop ont fait le charme de son spectacle. Des éloges au public tunisien et à la Tunisie n'ont cessé d'être lancés durant tout le show. Sabri Mosbah a assuré durant presque une heure, la première partie du concert. Ce dimanche-là, l'artiste a déboulé sur scène aux environs de 19h00. Une prestation fidèle à Mosbah, qui a répondu aux attentes de son public à lui. «Comme on a coutume de le voir et l'entendre, ailleurs, il a assuré !», déclare une spectatrice. «Pas de nouveauté, les textes sont les mêmes. Un passage ordinaire ! Il n'innove pas». S'exprime un couple de spectateurs, impatients de voir Naru. Cette dernière, à la fois sobre et décontractée, a pris le flambeau après une pause d'une vingtaine de minutes, aux environs de 20h30. Anglophone, l'artiste n'arrêtait pas d'interagir avec un public réceptif. Sa performance était teintée de sonorités jazzy et de lyrics affûtés. Un cocktail sonore explosif pour les festivaliers présents qui ont chantonné ses airs jusqu'à 22h30 avant de se ruer à l'after musical. Du 31 mars au 9 avril, pas moins de 19 artistes (dont un seul Tunisien), étaient les invités du festival qui vient d'éteindre sa 12e bougie. Un public globalement satisfait par la sécurité en permanence présente et par les têtes d'affiche qui ont animé les soirées de cette édition. Le 12e épisode a été timidement inauguré le 31 mars. La soirée de Jay Jay Johanson fut une déception, mais comme diraient la plupart des festivaliers : «C'était les aléas de l'événementiel».