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Un déficit d'autorité
Arbitrage des matches-chocs
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 04 - 2017

L'arbritre Jeridi qui a dirigé le choc ESS-EST a été l'exemple type d'un arbitre dépassé par les événements. Il a complètement raté sa mission, et le pire, c'est qu'il est tombé dans une sorte de «compensation». Il a tout fait pour que le match s'achève sur un score de parité. Pour ceux qui comprennent un peu le foot, ça saute aux yeux. Ce n'était pas un arbitre à forte personnalité pour dominer les joueurs des deux équipes. Sans oublier ses hésitations devant Bennour, Jenayeh, Jaziri et les dirigeants des deux clubs qui se sont baladés sur le terrain comme si c'était un match de quartier. Walid Jeridi était même, de par son «physique», incapable de s'imposer au milieu des joueurs étoilés et espérantistes qui étaient plus costauds, plus grands que lui. Les meilleurs arbitres du monde ont toujours un gabarit imposant et un charisme qui leur permettent de remettre les joueurs à leurs places dès les premiers échanges de balle. Jeridi, tout comme Selmi, Loussif, Ben Salah, Ben Nasser et les arbitres qui dirigent depuis trois saisons les grands chocs du championnat, ont tous le même défaut : un manque de charisme et de caractère qui se traduit par une petite autorité face à des joueurs qui les «intimident» devant des centaines de milliers de téléspectateurs. Dominés par des joueurs «insolents» (et là on vise pratiquement tous les joueurs des grands clubs qui dérapent face à la faiblesse de l'homme en noir), la majorité de ces «jeunes» arbitres finissent par perdre le nord. Ils prennent de mauvaises décisions, ils admettent le jeu dur et, le plus grave, c'est qu'ils deviennent passifs devant ces joueurs, lesquels réalisant qu'ils ont affaire à des arbitres «faibles» et qui n'osent pas sortir les cartons, les harcèlent pendant tout le match. C'est ce qui se passe dans presque tous les matches importants du championnat. Tout le monde conteste ces arbitres qui manquent d'expérience et de «culot» pour pouvoir diriger les matches-chocs et prendre les bonnes décisions. Cela en reconnaissant bien sûr que les arbitres ne sont pas les seuls fautifs. Le public de plus en plus hystérique, les dirigeants incontrôlables et excités, leur rendent la mission encore plus pénible.
Améliorer le casting
On est surpris parfois quand on voit que la DNA a désigné un arbitre peu expérimenté pour diriger un choc. Souvent, on ne reconnaît pas l'arbitre même pour ceux qui suivent de près le football. C'est parce que c'est un jeune arbitre à la vingtaine et souvent plus jeune que les joueurs, et qui n'a pas un grand vécu. Et les arbitres internationaux qui ont plus de métier ou qui sont beaucoup moins fébriles ? Ces gens-là, on ne les désigne pas, alors qu'ils dirigent ailleurs des matches de grand calibre. Ce casting est basique : les grands chocs ont besoin d'arbitres de poigne, de métier et qui ont déjà eu l'occasion de diriger des matches à enjeux. Mais cela ne suffit pas. Nos arbitres font beaucoup de calculs et veulent satisfaire les deux équipes à la fois. Ils ne veulent pas de polémiques ou trancher même si, dans certains cas, les décisions à prendre sont claires. Ce n'est pas toujours de bonne foi malheureusement. Et à la limite, ça revient au même quand un arbitre, de bonne foi, change le cours du match parce qu'il était impressionné par l'enjeu ou par les joueurs. On aura encore des matches plus chauds au retour du play-off et du play-out aussi. Avec des arbitres pareils qui manquent de caractère et qui sont largement dominés par les joueurs, on n'ira pas loin et on verra des copies beaucoup plus «médiocres» et «électriques» que le match ESS-EST.
Comparaison avec le passé
On a parlé des arbitres tunisiens d'aujourd'hui qui manquent souvent de charisme et de posture. Cela revient à revenir sur le passé même proche. La comparaison n'est pas en faveur des arbitres de la génération actuelle. Les anciens arbitres, avouons-le, étaient plus costauds, plus imposants, plus autoritaires et certainement plus charismatiques. Et pourtant, ils n'étaient pas dans des conditions optimales. Les matches étaient difficiles, le fanatisme était enraciné dans le public, les joueurs étaient bien difficiles à gérer. Mais les arbitres d'hier avaient du caractère dans la plupart des cas. L'homme en noir avait son emprise sur les dirigeants et les joueurs qui eux n'étaient pas aussi indisciplinés qu'aujourd'hui. Un Néji Jouini, un Ali Ben Naceur, un Aissaoui Boudabous, un Bahri Ben Saïd, un Slim Jédidi, un Ouaez Trabelsi et bien d'autres ont été si compétents et si charismatiques. On ne pouvait pas les intimider, les malmener. C'était une autre époque, et un autre football. C'était aussi d'autres structures d'arbitrage et des responsables qui défendaient farouchement leurs arbitres.
Nos jeunes arbitres, qui montent et qu'on jette sans pitité dans les grands matches, ont intérêt à apprendre et à s'inspirer de ceux du passé. Ce sera à leur avantage.


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