Le ministre de l'Intérieur, Hedi Majdoub, ainsi que le directeur de la direction ministérielle des frontières et des étrangers, seront auditionnés vendredi prochain par la commission d'enquête parlementaire sur les filières terroristes, a indiqué Leïla Chetaoui, présidente de la commission. Les membres de la commission se sont mis d'accord sur leur mode d'action lors d'une réunion tenue vendredi après-midi au siège de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et ont convenu d'envoyer des correspondances aux pays concernés par l'enrôlement des jeunes tunisiens pour aller combattre dans les zones de conflit, notamment l'Irak, la Syrie, la Libye et la Turquie. Ils ont décidé également de préparer un projet de loi sur les commissions d'enquête parlementaires, dans un délai de deux semaines au plus tard, avec une demande d'examen urgent par le bureau de l'ARP. La commission d'enquête avait invité un expert suisse en matière de commissions d'enquête parlementaires, mais n'a pas été auditionné par les membres de la commission, justifiant ce refus par le fait qu'ils n'avaient pas été consultés sur ce sujet au préalable. Ils avaient qualifié cette décision d'«inaceptable». Sur un autre plan, quelque 525 personnes recherchées ont été arrêtées, lors d'une campagne sécuritaire menée le 14 avril par les forces de sécurité dans tous les gouvernorats du pays. Selon un bilan dressé samedi dernier par le département de l'Intérieur, 14 véhicules recherchés et 273 motocycles ont également été saisis lors de cette campagne. D'après un communiqué du ministère, les forces de police ont aussi relevé 866 infractions routières et rédigé 833 procès. Cette campagne s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le crime et de la prévention des troubles à l'ordre public, lit-on dans le même communiqué.