Nabil Maâloul a été choisi pour occuper les fonctions de sélectionneur national en remplacement du Franco-Polonais Henry Kasperczak. Il s'agit d'un come-back, puisque l'ancien géomètre de l'Espérance Sportive de Tunis avait conduit le onze national entre février et septembre 2013. S'il échoua alors à qualifier les Aigles de Carthage pour le Mondial brésilien, il a cette fois bon espoir de les emmener en coupe du monde 2018, en Russie Dès son entrée en fonctions, il devra mener de pair deux éliminatoires et courir deux objectifs: composter le ticket et de la coupe d'Afrique des nations «Cameroun 2019» et celui de la coupe du monde «Russie 2018». A vrai dire, le mandat de Kasperczak n'a pas été totalement déficitaire. Si la campagne de la CAN 2017, au Gabon, s'est arrêtée comme souvent au stade des quarts de finale, il n'en reste pas moins qu'il laisse le team national premier de sa poule éliminatoire du Mondial. En effet, la Tunisie a réussi deux succès fort importants devant la Guinée à Monastir (2-0), et à Alger devant la Libye (1-0). Il faudra conclure devant l'adversaire le plus dangereux, la République démocratique du Congo, notre principal rival pour le billet mondialiste au titre de la poule A: le 28 août à Monastir, et le 2 septembre à Kinshasa. Il ne faut pas pour autant négliger le match retour devant la Guinée, le 2 octobre à Conakry, avant de conclure à domicile le 6 novembre prochain contre la Libye. Comme on peut le constater, le programme est équilibré avec deux matches à domicile, et deux autres à l'extérieur, et qui exige de se livrer à fond, car rencontrer la RDC fin août et début septembre, soit deux matches en six jours, ce ne sera guère une sinécure. Sur le front continental, toute l'aventure sera à écrire, du début jusqu'à la fin. Au sein du groupe J, les copains d'Aymen Mathlouthi n'auront pratiquement à craindre qu'un seul rival parmi les trois proposés: les Pharaons qui possèdent une ahurissante expérience des compétitions africaines. Il faut avouer que ni le Niger ni le Swaziland ne possèdent le potentiel d'inquiéter notre sélection. Quoiqu' il vaille mieux se méfier du déplacement de Niamey. Le programme du groupe de la Tunisie à ces éliminatoires se présente comme suit: 5 au 13 juin 2017: Tunisie - Egypte ; Niger - Swaziland 19 au 27 mars 2018: Swaziland – Tunisie; Egypte-Niger 3 au 11 septembre 2018: Tunisie – Niger ; Egypte – Swaziland 3 au 11 septembre 2018: Niger – Tunisie ; Swaziland – Egypte 8 au 16 octobre 2018: Egypte – Tunisie ; Swaziland – Niger 5 au 13 novembre 2018: Tunisie – Swaziland ; Niger-Egypte. Priorité aux plus compétitifs Le nouveau sélectionneur national sait qu'il est attendu au tournant, puisque certains ressortent son échec devant le Cap-Vert à domicile sur le chemin du dernier Mondial. Un échec qui valut au team national l'élimination, avant d'être qualifié sur tapis vert. Mais cela ne représenta qu'un simple sursis, l'élimination survenant au dernier tour éliminatoire devant le Cameroun. La Tunisie était alors drivée par le Néerlandais Ruud Krol. Au niveau même du Bureau fédéral, le consensus ne s'était pas réalisé autour du nom du successeur de Kasperczak. C'est dire que l'ancien milieu polyvalent de l'Espérance Sportive de Tunis n'aura pas les coudées franches. Toutefois, l'intérêt de la sélection veut que le bonhomme bénéficie d'un préjugé favorable et que toutes les conditions de réussite soient réunies. Les techniciens tunisiens se plaignent souvent de ne pas profiter des mêmes conditions d'exercice que leurs homologues de nationalité étrangère. Ce n'est ni une vue de l'esprit, ni un quelconque complexe de persécution nourri par la corporation. De suite, Maâloul va profiter du retour de Wahbi Khazri et Ferjani Sassi, écartés depuis le retour de la campagne africaine par mesure disciplinaire. Il sait également qu'il est périlleux de compter sur des joueurs expatriés manquant cruellement de compétition. Et qu'il est indispensable d'aligner ceux qui jouent régulièrement, pas ceux qui cirent les bancs dans leurs clubs.D'ailleurs, ce fut là la plus grosse bêtise commise par son prédécesseur qui la paya cher. Un immense chantier attend donc Maâloul pour recoller les morceaux du puzzle. Bon courage !