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Marquer son territoire Eliminatoires de la coupe du monde «Russie-2018 — Dernier tour — première journée groupe A - Tunisie-Guinée (dimanche prochain 18h à Monastir)
Une première étincelle : c'est ce qu'on attend de nos internationaux pour leurs débuts dans le groupe A éliminatoire du Mondial, dimanche prochain, contre le Sily de la Guinée Absente aux deux dernières éditions de la Coupe du monde, en 2010 en Afrique du Sud et en 2014 au Brésil, l'équipe de Tunisie espère enrayer cette spirale négative en compostant son billet pour l'édition russe de 2018. Durant plus d'un an, soit jusqu'au 6 novembre 2017, elle doit tracer son chemin dans une poule A logiquement à sa portée. Le calendrier lui est, de surcroît, favorable puisqu'elle ouvre (contre la Guinée) et conclut (face à la Libye) à domicile, dans son enceinte-fétiche de Ben-Jannet à Monastir. A certains égards, on se croirait revenir quarante ans en arrière, du temps des éliminatoires du Mondial 1978 en Argentine, dont la dernière phase s'était également jouée en poule selon un mini-championnat où les hommes d'Abdelmajid Chetali ont cette fois-là débuté et terminé leur parcours chez eux (face au Nigeria et l'Egypte). L'espace d'un mois, les hommes de Henry Kasperczak vont savoir où ils mettent les pieds. En effet, après les trois coups de dimanche prochain à Monastir face à la Guinée, le team national va aller défier le 7 novembre prochain la Libye à l'extérieur (le plus probablement en Egypte, même si les Libyens veulent évoluer sur leurs terres). Suivra ensuite une longue trêve puisque la troisième journée (Tunisie-République Démocratique du Congo) est prévue le 28 août 2017. Mais le plus important consiste en un départ réussi, les deux premières rencontres étant cruciales. Passer l'hiver nanti d'un capital de six ou même de quatre points permet d'installer la confiance et la sérénité. On peut d'ailleurs se réjouir des gros progrès enregistrés par les Aigles de Carthage dans la dernière sortie décisive qui leur a valu le billet de la qualification en coupe d'Afrique des nations «Gabon-2017». Au-delà de la nette victoire (4-1), ils ont exprimé devant le Liberia des ressources collectives et offensives insoupçonnables quand bien même il faut relativiser. L'adversaire a été d'une faiblesse manifeste, ce qui a amené les spécialistes à se demander comment la Tunisie a pu perdre au match aller (1-0) contre un rival aussi inconsistant. Conduit par l'excellent Ibrahima Traoré, le milieu du Borussia Moenchengladbach (Allemagne), le Sily national a de l'ambition. La Guinée a de tout temps produit des cuvées entières de joueurs surdoués (rappelez-vous du véloce ailier droit Petit Sory, meilleur joueur de la CAN 1976, de Cherif Souleymane, Ballon d'Or africain 1972, l'année même où son club, Hafia Conakry, remporta la coupe d'Afrique des clubs champions, de Papa Camara...). Sous la baguette de Lappé Bangoura, il rêve de renouer avec ses splendeurs passées. La Guinée se prépare actuellement en France avant de débarquer à Monastir. 14 joueurs sur les 22 convoqués évoluent à l'étranger. On remarque la présence du milieu de terrain de la JS Kairouanaise, Aboubacar Sylla. Le latéral gauche toulousain Issiaga Sylla revient de suspension cependant que l'attaquant de l'Etoile du Sahel, Alkhali Bangoura, purge une sanction. «L'état d'esprit sera décisif» Si la République démocratique du Congo et son imposante colonie du Tout-Puissant de Mazembe doivent constituer le principal concurrent pour le ticket du Mondial, il ne faut pas sous-estimer non plus un ensemble guinéen capable du meilleur comme du pire. Pourtant, sur la forme affichée face au Lone Star du Liberia, le Club Tunisie a les moyens de prendre les trois points et de marquer d'entrée son territoire. «La Guinée possède de bons footballeurs assez redoutables. En 2015, quand j'entraînais le Mali, j'ai joué à la CAN de la Guinée Equatoriale contre la Guinée. J'ai le souvenir d'une formation de qualité qui nous a posé beaucoup de difficultés», nous disait l'autre jour le sélectionneur national Henry Kasperczak. Lequel insiste sur les qualités mentales du groupe : «L'état d'esprit compte énormément. Il faut partir sur des principes. En football, chacun donne le maximum pour montrer qu'il mérite sa place dans le groupe. Et je pense que les meilleurs joueurs, ceux qui le méritent, sont là, avec nous». Le team national devrait trouver en Hamdi Harbaoui l'attaquant qui sait concrétiser et finaliser la manœuvre offensive. Yassine Khenissi constituera, dès son rétablissement, une option offensive non négligeable. Avec Wahbi Khazri à la baguette et un trio médian royal Ben Amor-Sassi-Lahmar, l'ensemble peut monopoliser la balle et, en même temps, trouver les décalages, donner le tempo et déstabiliser la défense adverse. Ce qu'on attend de nos internationaux, au-delà des trois points indispensables pour partir du bon pied, c'est surtout de confirmer les progrès entrevus le 4 septembre dernier face au Liberia. «On n'est jamais parfait, mais je dirais que nous sommes actuellement sur la bonne voie, observe Kasperczak. Il faut néanmoins travailler dur. Cela dépend aussi des blessures, de l'état de forme, du "mariage" entre joueurs locaux et expatriés». Malgré certaines absences qui peuvent peser lourd, dont celle de Saâd Beguir, blessé, la Tunisie doit logiquement engranger les points de la victoire qui doivent lui donner la confiance avant le déplacement du mois prochain pour croiser le fer avec la Libye dans un derby électrique.