Plus d'une vingtaine d'universités privées exposent et proposent des offres intéressantes dans le cadre de ce salon, malgré l'absence quasi totale des étudiants et des visiteurs. Le coup d'envoi de la première édition du salon SEP 2017 a été donné mercredi 03 mai, à la salle d'exposition de l'Utica. Il s'agit d'un salon qui s' adresse principalement aux étudiants qui veulent suivre des études supérieures dans des instituts privés, après leur bac ou tout simplement les professionnels, qui voudraient se former dans l'une des spécialités et disciplines que proposent ces écoles. A peu près une vingtaine de stands occupent le hall de la salle d‘exposition. Derrière ces stands, les représentants discutent entre eux, dans l'attente de recevoir les étudiants afin de les aider à mieux comprendre les avantages de s'inscrire dans une école ou une autre, répondre à leurs questions et les orienter. Presque déserté, à part quelques-uns qui commencent à affluer à 11h30, le démarrage de cette première édition du salon semble bien timide. Dans l'espoir d'accueillir plus de visiteurs dans les jours qui suivent, les représentants des stands restent quand même chaleureux, accueillants, et prêts à répondre, dans le moindre détail, à toutes les questions qu'on leur pose et à donner le maximum de renseignements sur les offres de leurs établissements. D'ailleurs, ce ne sont pas les réductions, lors des premières inscriptions et les tarifs réduits de formations qui manquent. Des cours du soir pour les professionnels En ce qui concerne le stand de l'école «Espima Business School(EBS)», par exemple, les responsables, derrière leur stand, n'ont épargné aucun effort pour expliquer à tous les curieux les différents diplômes qu'elle décerne à ses étudiants, au terme de leur cursus universitaire. Cette école d'informatique et de management propose à tous ceux qui veulent se spécialiser dans cette discipline, des formations en gestion et économie. Mais l'école propose aussi pour les bacheliers des licences appliquées et des mastères. «Le coût annuel des ces formations est estimé à de 5.100 dinars pour les licences et 6.300 dinars pour les mastères. L'école propose aussi des cours du soir pour les professionnels qui veulent se former dans ces disciplines. Notre institut qui fête sa quatrième année accueille à peu près 100 étudiants par an et le taux de réussite est estimé à presque 90%», précise Amina Gharbi, la responsable, qui explique finalement, cette absence du public, par le manque de médiatisation et d'organisation. Juste en face de ce stand, c'est l'Ecole Supérieure Privée d'Assurance et de Finance qui expose ses affiches, ses dépliants et les fiches de renseignements sur la table. Cette école qui vient de démarrer tout récemment accueillera la première promotion d'étudiants en septembre prochain. Et l'école ne rate pas cette occasion pour proposer des tarifs spéciaux pour les nouvelles inscriptions : une réduction de mille dinars à l'année pour tous les bacheliers qui vont intégrer cette école. Quant à la question de l'affluence des visiteurs qui se veut très modeste pendant cette première journée, Mostapha Stambouli, le responsable du stand, pense que c'est le timing du salon qui n'était pas bien étudié par les organisateurs. Et pourtant, Chayma Bejaoui, une jeune étudiante était accompagnée par sa mère. Elles viennent à ce salon pour se renseigner sur les différentes écoles privées qui exposent dans ce salon. Chayma étudie en première année spécialité «design» et n'est pas très convaincue de ce qu'elle fait. Elle veut se faire réorienter vers une autre spécialité et elle optera probablement pour le métier de vétérinaire, donc des études en préparatoire biologie-géologie, sinon, elle optera aussi pour l'ingéniorat en télécommunication. Elle vient au salon afin de découvrir les différentes spécialités qu'offrent ces écoles privées et se renseigner sur les prix et horaires des sessions. Plusieurs disciplines L'Université Internationale Tunis (UIT) présente, à ce salon, s'apprête à accueillir les éventuels étudiants afin de leur expliquer tout ce dont ils ont besoin de savoir quant à la formation, les diplômes, les prix... Cette université offre également des réductions importantes, qui peuvent aller de 10 à 30% lors des inscriptions. «L'Université Internationale Tunis, englobe, en effet, plusieurs instituts, à l'instar de l'Ecole de Commerce, la Faculté de Droit, l'Ecole Polytechnique et elle est en partenariat avec l'Ecole de Journalisme de Paris, elle dispose aussi d'une université virtuelle(sous forme de plateforme) et les frais d'inscription dans ces formations peuvent aller de 4.500 dinars jusqu'à 7 mille dinars par an», explique Nour Hassona, alors que sa collègue, Donia Hajjem, ajoute que les deux universités (virtuelle et réelle) accueillent à peu près, chacune plus de 300 étudiants chaque année et que lors de cette première journée d'ouverture, ce sont les professionnels qui sont venus se renseigner sur les formations et sur le programme Executive MBA que propose German Business School. Dans un autre stand, des écoles privées d'aviation présentent les spécialités et les formations qu'elles dispensent dans leurs établissements aux bacheliers intéressés par un cursus dans l'aviation civile. Située à El Menzah 9 l'une de ces écoles propose des formations dans les spécialités pilotage et mécanique d'avion, mais également pour les candidats désirant devenir des agents techniques d'exploitation (chef d'avion) et des agents d'escale. L'AFA est la première école en Tunisie, spécialisée dans le domaine de l'aéronautique. Pour intégrer cette école, bénéficier de ces cours et sessions de formation, les étudiants peuvent s'inscrire, suivre des cours théoriques et pratiques assimiler toutes les connaissances apprises au cours de l'apprentissage. Le stand réservé au Campus université de Sousse, expose dans un coin du salon une voiture utilitaire, fabriquée par les étudiants de l'université. «Le but de notre participation à ce salon est de mettre en valeur nos travaux et commercialiser la voiture exposée. C'est la première université qui propose une formation académique et pratique dans différentes disciplines à l'instar de l'économie, la gestion et l'Université comprend un centre de formation professionnelle, l'Institut de recherche et de développement...», déclare madame Wafa Hajri, directrice du marketing du groupe Campus Université Privé de Sousse qui rejoint d'ailleurs l'avis de ses pairs, quant à la faible affluence lors de cette première session du salon par le manque de communication et de médiatisation. Khaoula Mamlouk, responsable du salon, rencontrée lors de l'ouverture du SEP, a précisé que le salon SEP 2017, organisé par Général Events en collaboration avec la Fédération Nationale de l'Enseignement Supérieur Privé et de la Recherche Scientifique comprend dans sa première édition 25 stands d'universités privées et accueille les visiteurs à partir de 9 heures jusqu'à 18h00, pendant trois jours successifs, du 03mai jusqu'au 5 du mois courant. Elle a également ajouté que la réussite du salon dépend de la mentalité des Tunisiens qui n'as pas changé. Car, pour nos compatriotes, qui dit université privée, dit beaucoup d'argent à dépenser. «C'est ce qui explique l'absence des visiteurs, en espérant que les jours qui suivent seront beaucoup plus animés», a-t-elle ajouté.
