S'ils avaient un peu forcé, les «Sang et Or» auraient pu cartonner face à un adversaire largement à leur portée Stade Olympique de Radès. Temps chaud. Pelouse en excellent état. Assistance moyenne. EST bat AS Vita Club : 3-1. (2-1 à la mi-temps). Buts de Atouba (9') pour l'AS Vita ; Coulibaly (19'), Khénissi (27' S.p) et Badri (86') pour l'EST. Arbitrage du Mauritanien Ali Lemghaifry. EST : Ben Chérifia, Mbarki, Chammam, Dhaouadi (Machani 89'), Talbi, Sassi, Coulibaly, Bguir, Ben Youssef, Badri et Khénissi (Bilel Mejri 40', puis Chaâlali 72'). AS Vita Club : Bangala, Ondo, Omba, Sugira (Bazomba 75'), Traoré (Sidibé 83'), Gerson (Nllandu 56'), Mutambala, Muzinga, Bongaman, Batezadio et Atouba. Expulsion de Yannick Bangala Litombo (51'). Quand on dispute la C1 africaine, on n'est jamais à l'abri même si on joue à domicile. Les «Sang et Or» l'ont appris hier à leurs dépens, à peine neuf minutes après le coup d'envoi de la rencontre. Un moment d'inattention, une balle mal dégagée et les Congolais de mener suite à un contre rapide par le biais de Yazid Atouba qui a traversé tout le terrain sur le couloir gauche, dribbla Dhaouadi puis Talbi, avant d'ouvrir le score d'un tir cadré (9'). Un but encaissé tôt, mais qui n'a pas désarçonné pour autant les camarades de Yassine Khénissi. Loin de là. Ce but a eu pour effet de forcer le réveil des Espérantistes qui pensaient prendre leur temps et asseoir progressivement leur jeu. D'ailleurs, la réaction des «Sang et Or» ne s'est pas fait attendre. Ils opèrent par un pressing haut et multiplient les tentatives. Si Mbarki a signé un but blanc, se trouvant en position d'hors jeu et si le coup franc direct de Bguir n'a pas été suffisamment cadré, Coulibaly a trouvé, de la tête, le chemin des filets suite à une confusion au sein de la défense congolaise (19'). Si le but d'égalisation a permis de remettre les pendules à l'heure, les Espérantistes n'allaient pas s'arrêter en si bon chemin. Eux qui ont dominé les débats, ce qui allait se concrétiser huit minutes plus tard par un deuxième but, quand Khénissi obtient un penalty avant de le transformer (27'). Ben Youssef, le malchanceux S'ils avaient régi vite après le but des Congolais, les Espérantistes n'ont pas su gérer la suite des débats après avoir pris l'avantage au score. Pourtant, l'occasion s'est présentée à Dhaouadi pour clôturer la première mi-temps sur un triplé, mais sa balle a fini sa course dans le petit filet (39'). Après la pause, on s'attendait à ce que la note fût salée vu la parfaite maîtrise des débats dont Bguir et Camarades ont fait preuve. Sauf qu'ils ont baissé le rythme pendant une demi-heure du jeu, comme s'ils se suffisaient de mener seulement par deux buts à un. Le seul qui donnait l'impression de se débattre pour creuser l'écart, c'était Fakhreddine Ben Youssef. Mais ce dernier était malchanceux sur deux tirs successifs. Le premier de la tête (59') et le second d'un tir à ras de terre des 25 mètres une minute plus tard, mais à chaque fois, sa balle s'est écrasée sur le poteau droit. Et il a fallu attendre la fin du match pour voir les «Sang et Or» se réveiller de leur sieste. A la 81', Mbarki rata un but tout fait alors qu'il se trouvait seul face au portier congolais. Cinq minutes plus tard, il rectifia le tir en centrant pour Badri qui termina le travail, offrant aux siens un troisième but (86'). On ne sait pas ce qui s'est passé dans les têtes des joueurs espérantistes dont le rythme a considérablement baissé durant la deuxième mi-temps alors qu'ils avaient la possibilité de marquer au moins deux autres buts. Pensaient-ils déjà à la finale du championnat face à l'Etoile la semaine prochaine ? Une chose est sûre, leur premier adversaire de la phase des poules était largement à leur portée et ils sont passés à côté d'une victoire écrasante.