Par Jalel MESTIRI Moez Fhima est bel et bien le champion du monde que le peuple tunisien a applaudi et continue encore de le faire. Que ce soit sur le plan de la fiabilité sportive, ou d'ordre personnel, il a un nom. Un statut. Une crédibilité On ne sait pas ce qu'il convient d'imaginer pour ceux qui se permettent de faire un mauvais usage des valeurs sportives. On aurait aimé que les révélations et les éclairages puissent servir à l'émergence des idées et participent au jaillissement de la vérité et du sens de la responsabilité. Qu'elles inspirent et qu'elles permettent à ceux qui les détiennent de connaître la réalité sportive. Or, s'en remettre aujourd'hui au bon sens ou à la vision de ceux qui dénaturent le sport n'est pas, et ne sera jamais, un signe de crédibilité absolue. Et encore moins un motif d'espérance. Surtout avec des dérapages qui désavouent les valeurs et les principes non seulement du sport, mais aussi des prises de positions honnêtes et des grandes époques. Et comme le ridicule ne tue pas, ce serait une illusion de s'attendre à une prise de conscience de la part de ceux qui n'arrêtent pas de surprendre par l'ignorance et par la mauvaise foi. Contrairement à ce qu'ils veulent laisser croire, ce ne sont pas des vérités qu'ils divulguent. Mais un accroissement de déficit, des défaillances et des dérives. Des irrégularités aussi dans la manière de raisonner. Paralysés dans tout ce qu'ils sont censés entreprendre, ils ont visiblement laissé de côté toutes les vertus du sport, celles qui font les grands sportifs, les grands champions, les responsables. Celles qui favorisent les performances, les exploits et les consécrations... S'ils n'ont rien appris, ni rien retenu, ils assistent, au moins de là où ils sont, à la fin de leur monde. Mais au-delà des allégations, des insinuations et des accusations lancées à tort et à travers, au-delà aussi des mensonges, de la tromperie et de la fausseté, c'est l'honnêteté intellectuelle et sportive qui est ainsi mise en cause. On n'en voit pas comment on peut tomber si bas. L'absence de responsabilité est totalement engagée. On ne s'étonne plus des arguments montés de toutes pièces. Ce n'est un secret pour personne. Et encore moins volé : Moez Fhima est bel et bien le champion du monde que le peuple tunisien a applaudi et continue encore de le faire. Que ce soit sur le plan de la fiabilité sportive, ou d'ordre personnel, il a un nom. Un statut. Une crédibilité. C'est plus facile de mentir que de dire la vérité. Plus facile de trahir que de rester fidèle. Plus facile de fuir que de faire face. Plus facile d'oublier que de s'engager. Certains ont choisi la facilité, mais Fhima a compris que le bonheur s'obtient sur le ring, dans la sueur et dans la difficulté. Il a compris qu'il n'est pas fait seulement pour chercher les victoires, mais pour les créer. Autant qu'il lui est permis de grandir, autant il s'engage à détruire la fatalité humaine. La pertinence du championnat du monde est telle qu'elle ne laisse rien au doute. Même pas la simple idée d'y penser. Le combat fut de belle tenue. Fhima est champion de Tunisie. Il a fait les championnats de France et d'Europe. Il est aussi champion d'Afrique ABU. La Tunisie et le peuple tunisien voient en lui un champion incontesté et incontestable. C'est pourquoi il a été honoré et décoré par le Président de la République. Son adversaire, le Russe Kanbolatov, n'avait certes que 20 combats chez les professionnels, mais il est d'une école rude et sans fard (l'école russe : 218 combats amateurs donc 238 au compteur). Enfin, l'UBO est une fédération qui existe, on ne va pas l'interdire pour faire plaisir à ceux que la consécration mondiale de Fhima ne plaît pas.