Les coéquipiers de Hamza Lahmar auront, cet après-midi, une occasion en or pour marquer de leurs empreintes indélébiles l'histoire de leur club, puisqu'en cas de victoire finale face au leader espérantiste leur permettant de glaner un second titre de champion d'affilée, emboîtant ainsi le pas à la génération non moins talentueuse composée des Hssoumi, Montasser Ammar, Ouahchi, Azzabi et consorts qui avaient eu le mérite de remporter deux championnats de suite en 85-86 et 86-87. Une telle performance —au cas où elle se réaliserait— renvoie à n'en point douter à un aspect méritoire bien ancré chez une génération considérée comme l'une des meilleures qu'a connue l'Etoile du Sahel à tous les points de vue. Une génération qui renferme une pléiade de joueurs talentueux certes, mais surtout disposant d'une vie de groupe exceptionnelle et d'un esprit d'appartenance inouï et unanimement apprécié. Du coup, l'on a l'impression que l'on vit au sein d'un véritable cercle fermé mais tout aussi vertueux, où tout le monde est au service de tout le monde créant ainsi un vrai socle immunitaire contre les aléas du monde extérieur, les tiraillements et les malversations des coulisses et la pression parfois démesurée d'un public fortement exigeant. Prêts pour la bataille tactique ! A regarder de près les prestations des protégés d'un Hubert Velud fin tacticien, l'on se rend compte immédiatement que l'ensemble étoilé est désormais capable d'adopter avec autant d'aisance plusieurs variantes technico-tactiques au cours d'un même match, où l'on alterne désormais un pressing «méthodique» et pragmatique contrairement à l'ère Benzarti adepte d'un mode tactique efficace certes mais statique parfois ;une transition rapide du ballon entre les trois lignes ; mais aussi une tendance circonstancielle d'étouffement de l'adversaire en ayant recours un gel du jeu et un retranchement bien ciblé dans sa zone. De fait, Hubert Velud —s'appuyant sur les deux dernières sorties de son équipe face justement à l'EST— a préparé comme à son accoutumée une série de stratagèmes visant notamment à gérer sobrement et à moindre risque les moments appelés communément faibles de son équipe, mais aussi de permettre à certains éléments-clés de se libérer du marquage imposé par les Chaalali, Coulibaly et Ferjani Sassi qui avaient eu le mérite de juguler les efforts, la clairvoyance et les accélérations du tandem Lahmar-Ben Amor dont le coach «sang et or» Faouzi Benzarti connaît les moindres ficelles de leur jeu stratégique pour le dispositif étoilé. De plus, plusieurs variantes ont été essayées pour libérer davantage les deux latéraux Bédoui et Abderrazak. Les Brigui et Bangoura, outre leur tendance à créer le danger derrière, ont été conviés à bloquer les deux latéraux de l'EST Mbarki et Chammam dans leur zone et limiter ainsi leurs velléités et montées offensives. Hamza Lahmar, quant à lui, a été appelé à varier la trajectoire et l'effet de sa frappe lors des coups de pied arrêtés afin de créer l'effet de surprise. Diogo Acosta a fait l'objet d'une attention particulière non seulement de la part du staff technique mais aussi d'un Zied Jaziri particulièrement proche des joueurs. L'attaquant brésilien bien inspiré ces derniers temps sera l'atout offensif n°1 de son équipe par son registre de remiseur permettant d'ouvrir des brèches à Bangoura, Msakni, Bouazza ; sans oublier son opportunisme dans la surface de réparation «C'est une finale du championnat entre les deux grands clubs du moment, nous foulerons la pelouse de Radès avec confiance et détermination pour ramener un second titre de champion à Sousse», nous a déclaré l'arrière gauche incontournable de l'Etoile, Ghazi Abderrazak.