Par M'hamed Jaïbi Le «tourisme parlementaire» auquel s'adonnent, depuis deux ans, une quarantaine de députés élus sous les couleurs de Nida Tounès ne cesse de déconcerter les observateurs et de désorienter les politiques, et notamment les ministres et l'ensemble des élus de l'ARP que ce va-et-vient déstabilise. Le tout nouveau groupe parlementaire de sept députés, issu de Nida Tounès et de certains «indépendants» originaires de Nida Tounès ou ayant transité par Al Horra, a d'emblée affirmé son soutien au gouvernement d'union nationale. Bochra Belhaj Hamida, qui confirme ce soutien à Chahed, estime que le gouvernement est trop faiblement appuyé sur le plan politique, y compris par des composantes qui en font partie intégrante. Alors, explique-t-elle, que l'appui externe est fort chez des indépendants, au sein de la société civile et chez les citoyens La députée «indépendante», qui affirme avoir pensé à «réintégrer Nida Tounès, mais pas selon sa formation actuelle (...) qui n'a rien à voir avec le projet initial», s'est rétractée, indiquant qu'elle refusait tout «projet d'exclusion» qui ramènerait le pays en arrière». Au lieu de soutenir le gouvernement d'union nationale et lui apporter des «propositions en relation avec les préoccupations des Tunisiens». Le nouveau groupe parlementaire a vu le jour le 17 mai 2017 sous l'appellation de «bloc national». Ses sept membres, tous issus de Nida Tounès, sont : Mustapha Ben Ahmed, Leïla Hamrouni, Bochra Belhaj Hamida, Mondher Belhaj Ali, Walid Jalled, Leïla Ouled Ali et Nejia Ben Abdelhafidh. Selon ses membres, ce groupe parlementaire soutiendra Youssef Chahed et veillera à s'occuper des réels problèmes du peuple tunisien et de ses préoccupations majeures. C'est Mustapha Ben Ahmed qui a été choisi comme président du groupe. À rappeler que cet ancien syndicaliste a été l'un des premiers dèputés nidaïstes à quitter le groupe parlementaire pour fonder Al Horra puis rejoindre le parti de Mohsen Marzouk, avant de le quitter avec fracas.