Le coach du Club Olympique de Médenine se trouve en pleine préparation du match barrage pour l'accession en L1. Venant tout droit de la L3, son club espère profiter de la formule en cours de la compétition pour aspirer à une seconde promotion consécutive. «La formule en cours a ses avantages et ses inconvénients. Il n'est pas logique que, toute une saison durant, des clubs appartenant à une même division ne se rencontrent pas, que les chemins de leurs entraîneurs ne se croisent pas. Le niveau technique n'est pas garanti. On assiste à beaucoup de matches d'une valeur moyenne, voire médiocre. Si à la fin de la saison, les clubs qualifiés au play off ont la garantie d'avoir dans les jambes une bonne trentaine de matches, en revanche, il y a un bon nombre qui prennent leurs vacances dès le mois de février. Là, nous donnons une bien mauvaise image du football tunisien et du joueur de l'antichambre de la division d'élite. Celui-ci va manquer cruellement de compétition, c'est comme s'il avait vécu une saison blanche, sans avoir joué. Pour les joueurs et entraîneurs, réduits au chômage dès le mois de février, c'est une catastrophe. Cela leur occasionne un sérieux manque à gagner. En contrepartie, une telle formule de compétition garantit moins de dépenses pour les clubs en frais de stages, de déplacements. C'est tout bénéfice pour les trésoreries des clubs. J'espère que l'on va concevoir un meilleur système de championnat pour la prochaine saison. Par exemple, un championnat en poule unique à 14 clubs comme cela existe en L1. Cela nous évitera ce déclin du spectacle et de l'intérêt technique de la compétition ». «Avec l'ancienne formule, nous serions déjà en L1» Franchement, nous n'avons pas été servis par le procédé en cours. Si celui de la saison dernière était appliqué, nous serions aujourd'hui en L1. Trois clubs ont accédé directement parmi l'élite. Cette année, ce sont deux sièges et demi qui sont réservés à la L2 puisque le troisième du play-off doit disputer un match barrage contre le 6e du play-out de L1. Au COM, nous avons pourtant fait de gros sacrifices: bureau directeur, joueurs, staff technique et supporters, personne n'a été avare d'effort malgré la grave crise économique. Notre locomotive s'appelle une incroyable envie d'y arriver, de renouer avec l'élite. C'est notre moteur, notre âme. Personne n'attendait au départ le COM au play-off. J'y ai débarqué alors que le club était septième de sa poule de la première phase. Nous avons réalisé une saison exceptionnelle. Et le mérite revient à tout le monde. Au staff technique aussi composé du préparateur physique Saïd, de l'entraîneur des gardiens Ali Gamoudi et de moi-même. Notre ambition est dévorante. Le 3 juin prochain sur terrain neutre, sur 90 minutes de jeu, croyez-moi, tout est jouable ».