Le premier substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tataouine, Behi Labiad, a annoncé hier l'ouverture d'une série d'informations judiciaires sur fond des incidents survenus lundi dans certaines régions du gouvernorat. «Aucune arrestation liée à ces incidents n'a été enregistrée jusque-là», a-t-il déclaré à l'agence TAP. Selon lui, les informations judiciaires portent sur l'incendie des locaux du district de la Garde nationale et du commissariat de police de Tataouine ainsi que sur le pillage des entrepôts douaniers de Tataouine et Dhehiba. Les informations judiciaires, a-t-il ajouté, portent également sur les propos tenus lundi par le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Imed Hammami. Imed Hammami accusait une personne (qui avait perdu un marché) d'avoir financé les mouvements de protestation à Tataouine. D'autre part, deux agents de la Garde nationale basés au poste-frontière de Hezoua (gouvernorat de Tozeur) ont été blessés, lundi soir, alors qu'ils affrontaient un groupe de jeunes manifestants de la région qui tentaient d'attaquer le poste, a indiqué le secrétaire général du Syndicat régional des forces de sécurité intérieure à Tozeur, Faïçal Raïssi. Les assaillants ont jeté des pierres et des cocktails molotov sur le poste, blessant deux agents qui ont été transportés à l'hôpital, a ajouté la même source. Le syndicaliste a affirmé que les conflits politiques alimentent les tentatives d'agression contre les sécuritaires, appelant à promulguer une loi qui protège les forces de l'ordre. La ville de Hezoua était le théâtre de plusieurs mouvements de protestation pour dénoncer l'usage de la force contre les protestataires à Tataouine.