Plusieurs puits productifs dans le sud tunisien sont anciens et toute interruption d'activité dans ces sites pourrait engendrer la perte de la production de façon définitive Le ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables a souligné jeudi que la production de pétrole et de gaz des champs de Tataouine et Kébili s'est arrêtée suite aux mouvements de protestation observés dans ces deux gouvernorats depuis plus de deux mois. Dans un communiqué publié jeudi, le ministère a indiqué que tout acte de saccage ciblant les ouvrages pétroliers et gaziers peut engendrer des dégâts techniques, matériels et environnementaux dont l'Etat devra payer la facture au détriment du développement des activités des champs pétrolifères et gaziers dans la région. Le ministère a mis en garde contre les répercussions directes de l'interruption de la production dans les régions de Tataouine et Kébili sur l'économie nationale et son impact sur l'augmentation du déficit de la balance commerciale du pays. Le ministère a ajouté que la baisse des ventes est estimée à 24 millions de dinars par semaine, sachant que les champs pétrolifères des régions de Tataouine et Kébili contribuent à hauteur de 46% dans la production nationale de pétrole et 27% de la production nationale de gaz. Le ministère a précisé que les travaux de développement du champ de «Naouara», dont la capacité de production est estimée à 2,7 millions de mètres cubes de gaz, soit 17% de la production nationale de gaz, se sont arrêtés depuis plus d'un mois en raison de la poursuite du sit-in d'El Kamour alors que le site devait entrer en exploitation en 2018. L'interruption des travaux a aussi provoqué la hausse du coût du projet d'environ 20 millions de dinars par mois, selon le communiqué. Le ministère a ajouté que plusieurs puits productifs dans le sud tunisien sont anciens et toute interruption d'activité dans ces sites pourrait engendrer la perte de la production de façon définitive. La majorité des employés dans le secteur pétrolier dans les régions de Tataouine et Kébili sont originaires de ces deux gouvernorats et l'interruption prolongée de la production pourrait provoquer leur licenciement, selon la même source.