Plumes, robes charleston à franges, chapeaux «cloche» pour les dames et costumes pour les hommes, tout y était pour nous immerger dans les années folles. Amina Srarfi et son orchestre El Azifet étaient présents à la Bonbonnière, jeudi dernier, pour présenter le spectacle «Mademoiselle». Programmé dans le cadre de la 35e édition du festival de la Médina, «Mademoiselle» a revisité le répertoire de la chanson franco-arabe dans une ambiance des années 1920-1930. Une bien sympathique et agréable soirée qui l'emportait de loin sur les programmes télé asphyxiants (par ailleurs, la plupart, médiocres) et qui aurait pu drainer plus de spectateurs (pas assez de communication...). Plus d'une demi-heure de retard, justifié à la vue des Azifet et toute la formation habillée à la mode des années folles. Plumes, robes charleston à franges, chapeaux «cloche» pour les dames et costumes pour les hommes, tout y était pour nous immerger dans l'époque. Premier morceau qui donne le ton de la soirée, le fameux «Vous dansez madame vous dansez monsieur» avec une sympathique danse de l'époque. «J'ai déniché pour ce spectacle des morceaux d'un très important répertoire, celui de la chanson franco-arabe (mélange des deux langues), que l'on va vous présenter à notre manière», lance Srarfi. Avec M. Kammoun à l'accordéon, Majdi Edhaoui aux percussions et le jeune Haroun Karoui au piano, les Azifet dirigées par leur maestro nous ont régalés au gré des morceaux. A l'instar d'une chanson dédiée à la folie de la coupe à la garçonne, interprétée par Nesrine Frayed, le fameux morceau de Kamel Raouf Nagati, «Yasmina», chanté par le jeune Islem Jemai, un succulent titre de Fathia Khairi qui parle de la danse de la polka et du charleston et l'exceptionnel duo Hedi Jouini-Chafia Rochdi pour la chanson «Cheri habbitek». «Mademoiselle» a rendu hommage à Hédi Jouini à travers le morceau «J'aime le mariage» et à Louisa Ettounsia en revisitant la chanson «Chérie combien je t'aime», interprétée par Ahlem Hammami. Un finish en beauté avec l'interprétation de Amina Srarfi de «On m'appelle l'oriental». Merci mesdames et messieurs !