Aux yeux de celui qui a inscrit quatre buts dans les filets de Choubir, l'Egypte a beaucoup perdu de sa verve Que pensez-vous de l'équipe nationale dans sa nouvelle version ? Nabil Maâoul a une approche différente. Je m'attends à ce qu'il instaure un nouvel état d'esprit. Il a l'avantage de bien connaître les joueurs et il a la faculté de savoir utiliser les messages qu'il faut pour transmettre sa philosophie de jeu. Maâloul connaît bien l'Afrique pour avoir remporté la CAN 2004 aux côtés de Lemerre. C'est un technicien expérimenté qui sait galvaniser ses joueurs. Je pense qu'avec lui, l'équipe de Tunisie devra passer à un palier supérieur. L'équipe nationale a un potentiel qui lui permet de faire de meilleurs résultats. Lors de la dernière CAN du Gabon, notre sélection a quitté la compétition au stade des quarts, alors qu'elle pouvait atteindre la finale. Je pense qu'avec Maâloul, l'équipe de Tunisie aura la possibilité de jouer sur sa vraie valeur. Maâloul ne pourra pas compter sur certains joueurs-cadres, notamment Aymen Mathlouthi, Aymen Abdennour et Wahbi Khazri. Qu'en pensez-vous ? En jetant un coup d'œil sur la liste des joueurs convoqués pour le match d'Egypte, j'estime que le sélectionneur national a fait le choix de ne convoquer que les joueurs qui le méritent. Ces joueurs ne peuvent pas être là pour diverses raisons. Mais ceux qui sont là feront l'affaire facilement. Comment voyez-vous le prochain match contre l'Egypte ? Traditionnellement, les matches entre la Tunisie et l'Egypte ont été toujours très disputés. J'estime que nous avons des chances réelles de l'emporter. Nous avons l'avantage d'évoluer à domicile. De plus, l'Egypte n'est plus aussi forte qu'elle l'a été. Le championnat égyptien a perdu en qualité depuis la révolution de 2011, à l'image de ce qui s'est passé chez nous. Sans prétention, la victoire est dans nos cordes. L'Egypte actuelle n'a rien à voir avec celle d'Aboutrika ou de Majdi Abdelghani. Toutefois, il faut faire attention à Salah, très dangereux en contre-attaque. Par ailleurs, la force des attaquants égyptiens réside dans leur rapidité. Parlons de vous. Vous avez un souvenir particulier avec la sélection égyptienne... C'était en 1991. J'avais marqué 4 buts dans les filets de Choubir : deux au match aller à El Menzah et deux au match retour au stade du Caire. A l'aller, les Egyptiens ont ouvert le score. J'ai égalisé de la tête. Ils ont doublé la mise par la suite. Alors que la rencontre allait s'achever sur une victoire de l'Egypte, j'ai égalisé à la 88'. Au match retour, le match était aussi disputé. Ils ont également ouvert le score et pensaient tenir le match. J'ai égalisé sur un coup franc direct, doublé la mise avant que Majdi Abdelghani n'égalise vers la fin. Un scénario identique à celui de l'aller. A l'époque, je ne jouais pas dans mon club, l'AS Marsa. Malgré cela, Mrad Mahjoub, alors sélectionneur national, m'avait convoqué. Pendant 20 jours, je me suis entraîné seul. Je ne pensais pas si bien faire et entrer dans l'histoire en marquant quatre buts d'anthologie. Après cette rencontre, je suis parti tenter une expérience en Allemagne, alors que pendant des semaines, j'étais écarté du groupe à l'ASM et je ne jouais pas. Le football cache parfois de belles surprises.