Campagne d'inscription à partir de lundi prochain Municipales 2017, c'est parti ! Le décor électoral est déjà planté. Et l'inscription des électeurs aura lieu à partir du 19 de ce mois pour se poursuivre jusqu'à 10 août prochain. Entre-temps, l'Isie veille au bon déroulement de l'opération, étant au four et au moulin. Sa rencontre d'hier avec la société civile a été essentiellement consacrée aux procédures d'inscription et d'accréditation, en prélude au jour « J », attendu le 17 décembre prochain. L'objectif, certes, est de sensibiliser les jeunes en âge de voter à se rendre massivement aux urnes. Mais, tirer les leçons des échéances précédentes, celles de 2011-2014, est le message clé que le président démissionnaire de l'Isie, Chafik Sarsar, a voulu passer à son auditoire. Pour lui, la société civile demeure un partenaire stratégique. Son rôle étant de premier plan, voire un bon mobilisateur sur le terrain. Et ce n'est pas tout, M. Sarsar a défini sept facteurs déterminants de la coopération Isie-société civile. Il y voit une force de pression et de proposition, dans le sens où elle agit en connaissance de cause. Son appui à l'amélioration de la loi électorale, encore en instance, n'est plus à démontrer. De plus, une mission qui lui est aussi dévolue : l'éducation à la citoyenneté et à la démocratie locale, à même de cerner la différence entre municipales 2017 et élections nationales. De même, la sensibilisation quant à la participation aux élections à travers une campagne d'inscription efficace et beaucoup plus ciblée. L'appel au vote pour contrer une éventuelle réticence des jeunes. Et puis, l'observation et le suivi, une tâche reconnue pour être le rôle principal de la société civile. Le septième point réside essentiellement dans l'élaboration des rapports post-scrutin dans les meilleurs délais. Droit citoyen Cette relation de coopération, ajoute-t-il, mérite d'être développée. D'où l'intérêt de mettre en avant l'apprentissage à distance (e-learning) et innover la formation des agents de l'Isie. Ce faisant, une plateforme électronique a été mise en ligne, ouverte également aux observateurs afin d'en tirer profit. D'après lui, ce système est opérationnel à la faveur des compétences tunIsiennes, avec le concours de l'Université virtuelle tunIsienne (UVT). Question inscription électorale, il y a, aujourd'hui, raison de justifier l'adresse effective de l'électeur. « Et c'est là la différence saillante avec les échéances passées », lance M. Nabil Baffoun, membre de l'Isie. Sinon, les principes demeurent les mêmes : totalité, transparence, précision et actualisation du registre électoral. La nouveauté, cette fois-ci, consiste à voir les forces armées (sécuritaires et militaires) aller, elles aussi, aux urnes. En vertu de la loi, elles auront droit au vote. Pour les Tunisiens à l'étranger, l'inscription doit avoir lieu à l'intérieur du pays. Et M. Baffoun de revenir sur la portée de l'actualisation du registre électoral : « On dispose d'un corps électoral potentiellement important, totalisant huit millions 472 mille citoyens en âge de voter dont seulement 5 millions déjà inscrits. Il reste quelque 3 millions de Tunisiens à cibler directement ». Un effectif qui n'est pas insignifiant, mais qu'on devrait, du 19 juin au 10 août prochain, prendre en considération. Tout semble prêt pour mener à bien l'opération. M. Riadh Bouhouchi, membre de l'Isie, s'est focalisé sur une certaine préparation technique. « 841 PC, une centaine d'ordinateurs de bureau, mille smartphones, 1.300 clés 3G et 2.100 puces téléphone », énumère-t-il. Son collègue Adel Brinsi, fraîchement élu dans la catégorie des chargés de communication au sein de l'Isie, s'est, quant à lui, étalé sur la campagne de sensibilisation et le rôle de la société civile à inciter les jeunes à exercer leur droit citoyen. Car aller voter, c'est aussi tenir un choix dans sa voix.