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Ce remaniement qui se fait attendre
Gouvernement
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 06 - 2017

Pour le moment, Youssef Chahed, qui vient de changer de directeur de cabinet en nommant l'ancien ministre des Finances, Ridha Chalghoum, un homme d'expérience, à ce poste stratégique, celui qui l'a aidé en août 2016 à sélectionner les C.V. et réaliser le casting gouvernemental, semble se consacrer beaucoup plus à sa guerre contre la corruption et aux défis économiques et sociaux. Ce qui ne l'empêche pas de penser sérieusement à modifier son équipe
Depuis le limogeage des ministres de l'Education et des Finances, le 1er mai dernier, le Tout Tunis ne parle que du remaniement qui se fait attendre. Les rumeurs se font de plus en plus pressantes, notamment après le déclenchement surprise de la guerre contre la corruption et l'arrestation de gros bonnets de la contrebande. Les médias se sont adonnés à la spéculation sur les noms qui sont susceptibles d'être concernés par le remaniement présagé. Le chef du gouvernement Youssef Chahed, lui-même, était, il y a quelques semaine seulement, contesté, y compris parmi les siens et, donné, à un moment, partant. Des noms avaient circulé pour le remplacer à la primature. Mais il a réussi à renverser la situation en sa faveur en lançant cette vaste opération «mains propres» pour gagner «ses galons d'homme d'Etat», comme l'écrivait Jeune Afrique dans sa dernière livraison (24.946 du 25 juin au 1er juillet 2017). Et du coup, il a consolidé sa position à La Kasbah. Son peu d'empressement à procéder au remaniement est décrypté comme le signe qu'il n'aurait pas encore arrêté son choix, d'autant plus qu'il n'a pas tout à fait les mains libres pour modifier son équipe. Certains membres de son gouvernement sont, en effet, «intouchables» parce que protégés, notamment par les deux «puissants» partis qui siègent à l'Assemblée des représentants du peuples, Ennahdha et Nida Tounès, et qui avec près de 130 députés pourraient tout bloquer. Or, la plupart des ministres défaillants sont issus de ces deux partis.
«Pérenniser» l'alliance Nida-Ennahdha
Ces deux formations ont fait montre d'une certaine rétivité à l'égard de la guerre contre la corruption. Elles se sentent même visées, vu la proximité de certains de leurs dirigeants avec «les forces du mal», aujourd'hui sous les verrous. Nida Tounès a déjà donné de la voix en exigeant un remaniement qui tiendrait compte de son poids réel en tant que premier parti issu des élections législatives d'octobre 2014 avec 86 députés, bien qu'il n'en compte plus qu'une soixantaine actuellement. Son directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi, réclame «un remaniement en profondeur et une restructuration du gouvernement», car «contrairement à ce que veulent faire croire certains quant à la domination de Nida Tounès, on constate une pléthore de conseillers et de ministres qui n'appartiennent pas à Nida», écrit-il dans un post publié dans sa page Facebook. Khaled Chaouket, un autre dirigeant du parti, ne cache pas son souhait de voir l'alliance entre Nida et Ennahdha se consolider au sein du gouvernement. Et se pérenniser. Cette alliance a, selon lui, «contribué à l'instauration de la stabilité politique dans le pays». De son côté, Ennahdha, par la voix de son ministre Imed Hammami, n'est pas contre ce remaniement, mais à condition qu'il soit le plus restreint possible et qu'il ne touche que «les ministères vacants» et les membres «qui n'ont pas réussi dans leur mission». Sous-entendu, ne touchez pas aux miens. Or, Ennahdha qui s'est approprié, lors de la formation du gouvernement d'union nationale, les principaux ministères à caractère économique, à savoir l'industrie, le commerce, la technologie et l'économie numérique et l'emploi et la formation professionnelle, et contrôle près de 70% de l'économie nationale, n'entend pas sacrifier l'un des siens, quitte à le remplacer par un autre de ses dirigeants.
L'Ugtt pour un remaniement non partisan
Mais, cela ne veut nullement dire que les deux partis soient en situation de poser des conditions à Youssef Chahed. Car le gouvernement actuel dit «gouvernement d‘union nationale» est le fruit du «Document de Carthage» signé par neuf partis et trois organisations nationales. Pour le secrétaire général de l'Ugtt, Noureddine Tabboubi, «un remaniement s'impose actuellement» et il devrait être «partiel». Toutefois, précise-t-il, il ne doit pas être à caractère «partisan», mais il doit plutôt «se baser sur des critères d'objectivité, de compétence et d'intégrité». Il appelle même Youssef Chahed à «revoir la structure de son gouvernement». La centrale syndicale semble tenir à Mohamed Trabelsi qui, par ailleurs, est en train de faire du bon travail à la tête des Affaires sociales, mais lorgne également le ministère de l'Education resté vacant après le départ forcé de Néji Jalloul.
Et si le parti Afek qui dispose de deux ministères et deux secrétariats d'Etat, tient à rester au gouvernement, certaines voix parmi les deux grands partis appellent à son éviction, vu ses positions notamment sur l'alliance entre Nida Tounès et Ennahdha qui « sape les fondements mêmes du «Document de Carthage». Le mouvement «Machrou Tounès» dont le secrétaire général Mohsen Marzouk semble revenir en bons termes avec le président Béji Caïd Essebsi et le chef du gouvernement Youssef Chahed qui l'a reçu mercredi 28 juin, et qui a quitté le «Front du salut et du progrès» dont il était, pourtant, la cheville ouvrière, pourrait entrer au gouvernement. Son groupe parlementaire «Al Horra» a fortement soutenu la guerre contre la corruption.
Des ministres «défaillants»
Pour le moment, Youssef Chahed, qui vient de changer de directeur de cabinet en nommant l'ancien ministre des Finances, Ridha Chalghoum, un homme d'expérience, à ce poste stratégique, celui qui l'a aidé en août 2016 à «sélectionner les C.V. et réaliser le casting gouvernemental, semble se consacrer beaucoup plus à sa guerre contre la corruption et aux défis économiques et sociaux. Ce qui ne l'empêche pas de penser sérieusement à modifier son équipe. Dans l'interview qu'il avait accordée à notre collègue Soufiène Ben Farhat et publiée dans La Presse du 4 juin, il a déclaré que son objectif est de «faire réussir le Document de Carthage, remettre le pays sur la voie de la croissance soutenue d'ici 2019, gagner définitivement la bataille contre le terrorisme et la corruption». Il a, toutefois, ajouté qu'il «faut aussi créer une nouvelle génération politique». Parmi cette nouvelle génération, il cite quatre de ses ministres dont il «salue les efforts». Il s'agit des ministres de l'Intérieur, de la Justice, du Développement, de l'Investissement et de la Coopération et des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières. Et même si ses prérogatives constitutionnelles l'autorisent à remanier quand il le veut, il doit se concerter avec le président de la République, l'un de ses plus importants soutiens, notamment pour les postes régaliens, mais, également pour d'autres. Il est évident que dans pareille situation, il ne pourra pas satisfaire les désirs des uns et des autres, surtout que les spéculations sur les ministres «défaillants» ne semblent pas recueillir l'assentiment de leurs «protecteurs», bien que le reste de la classe politique et l'opinion publique surtout, y soient favorables. Sans se hasarder à citer des noms, beaucoup de ministres n'ont rien prouvé, ou presque, depuis leur nomination.
Vers la restructuration du gouvernement
Sur un autre plan, Youssef Chahed réfléchit à la restructuration de son gouvernement qui, avec 26 ministres et 14 secrétaires d'Etat, paraît assez pléthorique. Certains départements gagneraient mieux à être rassemblés, comme celui du développement, de l'investissement et des finances ou encore celui de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Et si pour le premier département, le titulaire est pratiquement désigné en la personne de Mohamed Fadhel Abdelkéfi qui assure déjà l'intérim des Finances, pour le second, il faut un gros calibre politique alliant à la fois compétence et expérience dans ce secteur. L'intérieur devrait, à son tour, récupérer les collectivités locales pour redonner plus de vision aux régions. Un autre département mériterait d'être revu, celui de la jeunesse et du sport. Il a été prouvé, par le passé, qu'à chaque fois que le secteur de la jeunesse se trouvait rattaché à un autre secteur, il serait systématiquement marginalisé. Aussi bien avec le sport, que l'éducation, l'enfance ou la culture, la jeunesse a été le parent pauvre. Il serait plus judicieux de doter le sport d'un département à part et de rattacher la jeunesse, en tant que secteur transversal, au chef du gouvernement pour le hisser au niveau des secteurs stratégiques. De même que certains ministères n'ont plus leur raison d'être parce qu'ils ont été créés spécialement pour des candidats précis et pour satisfaire certaines parties et certains partis.
Et si aujourd'hui, Youssef Chahed semble moins pressé, son attitude a pour effet de tétaniser ses ministres, notamment ceux qui sont soupçonnés de malversation et de corruption ou encore ceux qui sont souvent cités comme étant partants, et qui vivent dans l'anxieuse expectative de savoir ce que leur réserve le remaniement qui se fait attendre


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