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Tunisie – La guerre couve au plus haut sommet de l'Etat !
Publié dans Tunisie Numérique le 13 - 06 - 2017

Ils auront beau démentir, ils auront beau faire semblant... rien ne va plus entre Youssef Chahed et Nidaa Tounes. La lune de miel semble bel et bien finie entre Chahed et les deux principaux partis de la coalition au pouvoir. Et quand on dit que rien ne va plus entre Chahed et Nidaa, c'est-à-dire Hafedh Caïd Essebsi, il faut comprendre par là, qu'il y a, forcément de l'eau dans le gaz entre Chahed et le président de la République. Car il n'est de secret pour personne que pour Beji Caïed Essbsi, on peut tout négocier, tout discuter et tout remettre en question, sauf les envies de son fils et prince héritier.
Rien ne va plus, donc, au sommet de l'Etat, et on serait tenté de se demander comment se fait-il que nous arrivions à maintenir, un tant soit peu, la tête hors de l'eau. Rien n'allait plus depuis, déjà, assez longtemps. Depuis l'époque où Chahed sentant le piège, avait obstinément refusé d'opérer un remaniement ministériel, pourtant demandé en « haut lieu », car il avait compris que son passage devant l'ARP pour valider son nouveau cabinet, allait être la station où il devait descendre la rame. Depuis, aussi, l'époque où les fuites d'enregistrements de débats du bureau politique de Nidaa Tounes laissaient entrevoir une grande rancœur de la part des leaders du parti envers ce chef du gouvernement, pourtant issu de leurs rangs, et qui refusait de plier à leurs désirs.
Puis les évènements se sont accélérés, à la faveur des problèmes à Tataouine, et ce qui s'en suivit de déclaration de guerre de Chahed aux barons de la corruption, et des changements radicaux de la géopolitique internationale, notamment dans la région du golfe, où on a signifié aux « frères » et à leurs sponsors que leur rôle prenait fin, et qu'ils allaient devoir reprendre le chemin du maquis.
Du coup, et du jour au lendemain, les deux partis de la coalition au pouvoir ont senti que leurs jours étaient, désormais, comptés, et que le moment de rendre des comptes arrivait à grandes enjambées. Certains leaders de Nidaa craignant de tomber dans la foulée de Chafik Jarraya que Chahed avait curieusement choisi pour entamer sa guerre contre la corruption, bien qu'il y ait été aidé par certaines informations venant du Caire. Et les nahdhaouis craignant de devoir plier bagage, car, tout comme eux, leurs sponsors ont été accusés de soutenir les terroristes islamistes de tous bords. Et de ce fait, leur subsistance, même, était mise en jeu.
Pour faire front à cette situation et à ces attaques, les deux partis choisirent le chemin de l'escalade et de la « résistance ». Ils ont, dans un fort signal adressé à Chahed, déclaré leur volonté de se battre jusqu'au bout, en se promettant de lui rendre la vie difficile. Ils ont signé entre eux un pacte ressemblant plus à un pacte de défense et de protection réciproque que toute autre chose. Ils ont déclaré qu'ils allaient coordonner leurs décisions et leurs prises de position au niveau de l'ARP, notamment, pour contrer tout projet qui risquerait de nuire à l'un d'eaux ou à eux tous.
Mais les choses ne semblent pas s'arrêter à ce niveau. Car à Nidaa Tounes, il n'y a pas que les dociles béni-oui-oui. De nombreux députés ont crié leur désapprobation de cette alliance douteuse entre Nidaa et Ennahdha, et ont annoncé leur refus d'en faire partie. Le « courage » inattendu de ces réfractaires a fini par mettre la puce à l'oreille aux leaders de Nidaa, dans la mesure où ils ont compris que ces irréductibles sont probablement boostés par quelqu'un d'assez fort pour leur laisser entrevoir le gain du combat. Et ils ont, tout de suite, et le plus naturellement du monde, pensé à Youssef Chahed qu'ils soupçonnaient depuis, déjà, une période, et bien qu'il s'en soit défendu, de vouloir mettre la main sur le parti, et de le chiper à celui qui croit qu'il ne pourrait y avoir d'autre héritier légitime de BCE que lui.
Une situation assez critique où les deux groupes en opposition cherchent, chacun, à phagocyter l'autre, et qui sont en train de regrouper leurs troupes et aiguiser leurs armes. Une grande scène de lutte acharnée pour le pouvoir pour certains, et pour la survie pour les autres. Et en attendant... Tant pis pour la Tunisie, et tant pis, surtout, pour les tunisiens, qui ne perdent rien à attendre que les grands se départagent, avant que le vainqueur ne s'en retourne vers eux pour les plumer encore et encore.
Et que vive la Tunisie et que vive la révolution !


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