L'ajustement des prix à la hausse est particulièrement lié à la chute libre que connaît le dinar par rapport au dollar. La forte dépréciation de la monnaie nationale s'est traduite par de grandes et insoutenables pressions sur le budget des subventions des produits énergétiques. Le budget de l'Etat pour l'année 2017 a été conçu suivant l'hypothèse d'un prix du baril de pétrole de 50 dollars et un taux de change du dollar avec le dinar de 2,25 Le ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables et le ministère du Commerce et de l'Industrie ont annoncé hier un ajustement à la hausse des prix de certains produits pétroliers. Il s'agit de l'essence sans plomb, dont le prix du litre est porté à 1750 millimes et le gasoil 50 à 1230 millimes le litre. La même source indique que les prix des autres produits pétroliers restent inchangés, eu égard aux catégories sociales à revenus limités. Ainsi, les prix des bouteilles de gaz domestiques restent subventionnés à hauteur de 80%. Cette annonce reflète une conjoncture économique difficile que la Tunisie vit depuis quelques années et qui s'est accentuée ces deux dernières années. Une conjoncture qui a trait non seulement à des difficultés économiques au niveau local mais aussi à des perturbations au niveau international. Ce qui a largement pesé sur le taux de change du dinar tunisien revu à la baisse avec ce qu'il a comme impact sur les échanges commerciaux avec l'extérieur, sur l'équilibre budgétaire, sur la politique monétaire et sur le tissu industriel. Situation difficile L'ajustement des prix à la hausse serait ainsi lié à des conditions économiques particulières au niveau international et national. En premier, le budget de l'Etat pour l'année 2017, qui a été conçu suivant l'hypothèse d'un prix de baril de pétrole de 50 dollars et un taux de change du dollar avec le dinar de 2,25. Mais les chiffres du premier semestre 2017 montrent une stabilisation du prix du baril à 52,5 dollars et du taux de change à 2,4 dinars. Cela signifie que le programme de subvention soumis dans le budget n'arriverait plus à couvrir l'année en cours. Il s'agit aussi des perturbations opérées, durant le premier semestre 2017, sur la production des hydrocarbures, suite à la fermeture de certains sites de production dans les régions. Ces perturbations ont provoqué une augmentation des frais d'approvisionnement et une baisse des revenus pour l'Etat. Il est à rappeler que le dernier ajustement automatique des prix du certains produits pétroliers a été opéré en juillet 2016. A cette date, il a été procédé à la baisse du prix du gasoil normal de 60 millimes, soit 1.140 millimes, et du gasoil 50 de 30 millimes, soit 1.420 millimes. Le prix de l'essence est resté inchangé.