Ouverture du festival international de Carthage avec «Art de Tunisie : 60 ans de musique tunisienne» de Chadi Garfi. En voici un avant-goût. «Une mise en scène sobre et solennelle, sans trop de fioritures, à l'image de cette République qui fête cette année ses soixante ans. Il s'agit plus d'une approche symbolique que d'une approche réaliste. Nous avons également tenu à ce que l'esthétique dégage de l'émotion» , dit Hatem Derbal en parlant du spectacle qu'il mettra en scène et qui fera l'ouverture du festival de Carthage le 13 juillet. Le spectacle, qui porte le nom de « Fen Tounès» Art de Tunisie : 60 ans de musique tunisienne, est une création de Chadi Garfi qui dirigera l'orchestre cette soirée-là . Une mise en scène qui promet donc d'être sobre mais aussi originale où la chorégraphie et les costumes vont exhumer cette musique de son aspect folklorique pour l'actualiser et lui donner une présence et une consistance moderne et pourquoi pas tournée vers le futur. Car c'est cela aussi l'originalité de ce spectacle : écouter de la musique tunisienne avec de nouvelles sonorités. «Ce spectacle marque surtout les soixante ans de la République Tunisienne, déclare Chadi Garfi. Pour la première fois, notre musique sera musicalement communiquée d'une autre manière avec l'orchestration et la distribution puisque c'est l'orchestre philharmonique de Tunis qui va assurer cette soirée. Nous avons voulu également réunir toutes les générations d'interprètes: de Soulef à Kacem Kéfi en passant par Nourredine Beji, Mohamed Jebali , Adnene Chaouachi, Rachid El Mejri , Asma Ben Ahmed, et Nour El Kamar. Je mentionnerai également le clin d'œil sur Ismaïl El Hattab et Hammadi Laghbabi à travers la danse exécutée par Rochdy Belgasmi. En fait, il s'agit d'une nouvelle manière sonore d'écouter notre musique. Toutes les sonorités seront différentes». Le spectacle d'une durée de deux heures est également un voyage qui mettra l'accent sur la particularité de la musique tunisienne durant ces soixante années et ses croisements avec la littérature, la poésie, la danse. C'est aussi une sorte d'hommage à des artistes comme Mohamed Triki, Chedly Anouar , Mohamed Ridha, Ridha Kalaï, Ali Ghalgham, Sadok Thraya, Salah Mehdy, Kaddour Srarfi entre autres. Toutes les couleurs promettent d'être présentées dans ce spectacle très visuel et qui ose confier la musique tunisienne aux soins de la polyphonie instrumentale. Le résultat est à découvrir.