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L'Ugtt et l'Utica à l'orée d'une nouvelle étape
Travail décent
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 07 - 2017

En signant ce mémorandum, l'Ugtt a certainement marqué un point précieux en faveur de ses protégés. Pour sa part, l'Utica reconnaît le droit du travailleur à la dignité et les patrons les plus réussis savent bien qu'un travailleur épanoui en vaut deux, voire plus...
L'Organisation internationale du travail a considéré que la signature, vendredi, par les partenaires sociaux tunisiens d'un mémorandum d'entente sur le travail décent est un signal fort que la Tunisie émet en direction des pays de la sous-région. Loin d'exprimer un quelconque éloge à l'égard d'un engagement aussi important, Guy Ryder, Directeur général du Bureau international du travail (BIT), a noté qu'il reste beaucoup à faire et que les dirigeants tunisiens sont assez conscients des défis que représente le travail pour une sous-région qui affiche le taux de chômage le plus élevé au monde. Il a pourtant reconnu qu'il s'agit bien d'un « acquis précieux en faveur de la paix sociale en Tunisie».
La communication ayant accompagné la signature de ce mémorandum ne donne pas plus de détails quant aux enjeux que présente un tel engagement aussi bien pour les entreprises tunisiennes que pour les employés et, par voie de conséquence, pour l'avenir du pays. Cependant, en mettant cet événement dans son contexte historique et géographique, l'on comprendrait que les partenaires sociaux se sont rendus à l'évidence qu'il ne peut y avoir de paix sociale durable sans que chacun puisse trouver son compte dans le nouveau système.
Depuis le soulèvement du 17 décembre 2010 – 14 janvier 2011, le pays a connu des vagues cycliques de protestations et de revendications qui, même si elles ont été dominées par l'enjeu politique, renvoyaient au final vers les profondeurs du malaise tunisien, en l'occurrence un travail décent pour tous. Ces revendications ont été généralement satisfaites par des augmentations salariales conséquentes, sinon, soldées par la fermeture des entreprises ou leur délocalisation. Une situation difficile, donc aussi bien pour l'employé que pour l'employeur. Au niveau macro, cela a dégénéré en bulle salariale, une lourde charge pour l'Etat aux conséquences fâcheuses aussi bien pour le budget de l'Etat que pour la balance des paiements. Il en a résulté également une pression inflationniste exceptionnelle qui a fini par absorber toute, sinon la majeure partie des augmentations...
Pour un jeune, qu'il soit diplômé ou non, le travail n'est pas une fin en soi.
Or, qu'est-ce qu'un travail décent pour tous ?
C'est la voie incontournable pour réaliser d'autres objectifs dans la vie et dont le format standard en Tunisie consiste essentiellement à accéder à la propriété, construire une famille et posséder une bagnole, symboles de réussite et de stabilité. La non-réalisation de ces objectifs se traduirait, plus ou moins, par une frustration.
Le modèle de développement adopté par la Tunisie depuis l'indépendance, favorisait plus ou moins cet équilibre personnel et social, parfois de façon délibérée, parfois moyennant un recours à l'endettement ou encore grâce à une grande coopération au sein d'un même ménage. Mais la conjoncture nationale et mondiale a rapidement évolué pour accentuer la pression sur tous les agents économiques et a fini par remettre en cause ce schéma. L'on évoquerait, au passage, la compétitivité pays et l'obligation d'augmenter la productivité pour garder les mêmes acquis, mais aussi toute sorte de dépassement ayant compromis le principe d'égalité des chances, corruption, favoritisme, malversations, etc. D'où le choc ! Et d'où la nécessité de conduire des réformes en profondeur.
En signant ce mémorandum, l'Ugtt a certainement marqué un point précieux en faveur de ses protégés. Pour sa part, l'Utica reconnaît le droit du travailleur à la dignité et les patrons les plus réussis savent bien qu'un travailleur épanoui en vaut deux, voire plus... Mais la clé de voute n'est pas là. La problématique consisterait désormais à concilier entre l'exigence du marché en matière de rapport qualité/prix et la nécessité de respecter les « normes sociales ». En termes plus clairs, permettre au client final d'acquérir sa chemise toujours moins cher tout en favorisant à l'ouvrière qui l'a confectionnée, où qu'elle soit, un minimum d'accès, synonyme d'une vie digne. Le débat est à peine ouvert. Et il ne concerne pas uniquement la Tunisie. L'Organisation internationale du travail s'attelle à la tâche dans le but d'une meilleure stabilité, pas uniquement en Tunisie, mais aussi au niveau régional et mondial.


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