Le championnat, qui commencera les 14 et 15 août doit être placé sous le signe d'un investissement total en faveur du pari mondialiste. Les clubs de L1 l'entendent-ils de la même oreille ? Equipe de Tunisie oblige, le championnat de la Ligue 1 démarrera en mode mineur, piano piano. En effet, sciemment, le calendrier a été agencé de façon à ce que les membres du «Big Four» ne se rencontrent pas dans les trois premières journées prévues les 14 et 15 août (1ère ronde), 18 août (2e j) et 25 août (3e j). Ni classico ni derby avant la double confrontation Tunisie-République démocratique du Congo, les 1er et 5 septembre, respectivement à Radès et au stade des Martyrs de Kinshasa pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018. Par conséquent, il y a garantie qu'un pourrissement des rapports entre les membres de l'équipe nationale venant de ces quatre clubs ne risque pas de se produire, ni une exacerbation des tensions et des passions. La primauté, donc, est accordée au onze national autour duquel tout doit tourner et au bénéfice duquel tout doit être sacrifié. L'opération Mondial requiert la conjugaison des efforts, en premier lieu ceux des principaux pourvoyeurs de l'équipe drivée par Nabil Maâloul. C'est ce qu'ont saisi la fédération et sa direction technique nationale à l'heure de tirer le calendrier de la L1, repoussant toutes les grandes affiches à partir de la cinquième journée lorsque les puristes auront rendez-vous avec le fameux «derby de Tunisie», dont la première manche se jouera à Sousse. Dans la foulée, le champion sortant sera opposé au frère ennemi tunisois (6e j) avant que la Perle du Sahel n'abrite un autre classico ESS-CSS. Le tenant «sang et or» débutera par le Sud-Est, par deux clubs du gouvnerorat de Médenine : le COM en déplacement, puis l'USBG à domicile. Son dauphin aura, lui, un début plus corsé avec un déplacement à Bizerte, puis la réception de l'ASG. Objectif Mondial Bien entendu, on ne gagne pas un championnat par le seul effet d'un calendrier favorable. En effet, chaque club va renconter tous les treize autres selon un ordre, certes différent, mais au final guère décisif. Cela exige du souffle et de grosses ressources humaines. Sous ce rapport, les quatre grosses cylindrées partent largement favorites, le sceptre ne devant guère échapper à l'EST, à l'ESS, au CSS ou au CA. La saison sera cette fois moins longue, plus condensée, du fait de la réduction des effectifs de la L1 de seize à quatorze clubs. Toutefois, la première partie de la saison risque d'être compliquée, du fait de l'engagement de la «bande des quatre» dans la suite des deux coupes africaines. Sans parler du chevauchement des dates retenues pour l'équipe nationale. Le degré de compétitivité auquel est parvenue la Ligue 1 tunisienne est tel que la prochaine saison est porteuse d'espoirs. L'essentiel est de voir toutes les forces vives du foot national, clubs d'élite en premier lieu, tendre vers un même objectif : le retour de la Tunisie au Mondial, deux éditions après. Inutile de rappeler à quel point une telle qualification est salutaire.