Les «Sang et Or» ont abordé la Coupe arabe avec beaucoup de sérieux. Les voilà en finale au bout d'une lutte acharnée La nuit était particulièrement longue, avant-hier sur la pelouse du stade d'Alexandrie où les « Sang et Or » ont mené une lutte acharnée avant de décrocher leur billet pour la finale de la Coupe arabe des clubs champions. C'est que leur adversaire en demi-finale, le FUS de Rabat, était un dur à cuire. Les Marocains se sont même permis le luxe d'ouvrir le score et prendre l'avantage au score, contre le courant du jeu, alors que c'était l'Espérance qui menait la danse. Bref, le FUS Rabat a joué sur sa propre valeur et a bien ficelé son jeu, particulièrement durant la première mi-temps où il a réussi à regagner les vestiaires à la pause avec un ascendant psychologique capital. Les Marocains, qui se sont contentés de défendre et de mener des contres rapides quand l'occasion se présentait, ont réussi leur première mi-temps. Ils ont regagné les vestiaires en prenant l'avantage au score alors que l'Espérance dominait largement les débats. La mi-temps des entraîneurs On imagine un peu le ton employé par Faouzi Benzarti aux vestiaires à la mi-temps. Le technicien «sang et or» est connu pour être un gagneur, certes, mais c'est avant tout un entraîneur qui travaille sur des objectifs sur le moyen, voire le court terme. Et quand un président de club lui demande de remporter un tournoi même s'il s'agit d'une compétition amicale, Benzarti met tous les moyens à sa disposition pour atteindre son but. Et ce n'est pas Faouzi Benzarti qui allait s'arrêter en si bon chemin et accepter de se faire rouler par le FUS de Rabat. Lui qui a débuté la rencontre avec sa formation type, préférant aligner les joueurs d'expérience quel que soit leur degré de performance du moment, à commencer par Ali Machani dans l'axe de la défense, en passant par Fakhreddine Ben Youssef en attaque. Le technicien «sang et or» a également choisi l'expérience quand il a confié le poste de latéral droit à Ghailane Chaâlali pour remplacer Iheb Mbarki, blessé, alors que ce poste avait été occupé par le jeune Montassar Talbi lors du troisième match de la première phase contre Al Hilal d'Arabie Saoudite. Bref, Faouzi Benzarti n'a pas pris de risque. Et même si les choses ne se sont pas passées comme il le désirait durant la première période de jeu, un speech bien ficelé à la mi-temps a suffi pour que les joueurs comprennent le message et rectifient aussitôt le tir. Par ailleurs, la réponse ne s'est pas fait attendre, puisque deux minutes à peine après la reprise du jeu, Khalil Chammam a égalisé. La seconde période de jeu fut celle du réalisme et de l'expérience des joueurs de l'Espérance, ce qui a prévalu face à la jeunesse des joueurs du FUS de Rabat, en particulier Bettache, expulsé pour somme d'avertissements cumulés en l'espace de cinq minutes seulement. Armés de persévérance, les «Sang et Or» ont fini par obtenir gain de cause durant les prolongations, quand Khénissi transforme un penalty provoqué par Badri (95'). Les «Sang et Or» se sont donc qualifiés à la finale de la Coupe arabe au terme d'une lutte acharnée. Encore un effort à faire demain soir face à une formation aussi accrocheuse, celle d'Al Fayçali de Jordanie. L'enjeu de cette finale est de taille : le vainqueur touchera la coquette somme de 2,5 millions de dollars alors que le finaliste se contentera de 600 mille dollars seulement. Ce serait dommage de faire faux bond maintenant.